jeudi 8 décembre 2011
Les préjugés partie 2
- Oh nooon désoléééééé.
- Oh, shame on you!
- Alors ton nom c'est vraiment Shameonyou ?"
Ce n'est pas une blague, c'est arrivé et quand on m'a raconté ça je n'ai pas pu m'empêcher d'exploser de rire.
J'ai en revanche moins rigolé quand mon tuteur nous a demandé si on voulait cuisiner quelque chose pour le tutorial dinner.
Franchement, j'adorerais, mais la cuisine ce n'est pas mon fort. Mes expériences culinaires se limitent en général aux crêpes - et encore la plupart du temps elles prennent des formes étranges, je n'ai jamais compris pourquoi la pâte ne voulait pas aller correctement dans la poêle, enfin bref.
- Euh, Mike, je ne sais pas cuisiner. Je peux couper les légumes et les fruits par contre.
- Hein ?! Mais, Marie, enfin, tu es française ! (vous auriez du voir l'indignation dans sa voix)
- Ben je peux décongeler des escargots si vous y tenez....
Ou encore Johanne (Norvège) qui n'en croyait pas ses oreilles quand je lui ai dit que je n'aimais pas le vin.
- Pardon ? Mais tu es françaiiiiiiiiise ! Pour toi c'est normal de boire du vin !
-Euh, ben oui mais bon....
- Brrr fait froid ici.
- Pardon ? Mais tu es norvégieeeeenne ! Pour toi c'est l'été ici !
(Ce genre de conversation arrive plus ou moins souvent ici.)
Une autre chose que j'avais oublié de mentionner : je suis dispensée de sport jusqu'après les vacances d'hiver, et pour ceux qui me connaissent...même de vue...eh bien CE N'EST PAS DRÔLE (haha) - enfin si, en soi, ça l'est il fallait que quelque chose arrive, c'est novembre après tout (oui parce que ça date de novembre). Mais cette fois, promis, pas de béquilles....
mardi 6 décembre 2011
Le Trompettiste cinglé et les unit circles
(un jour il faudra qu'on m'explique l'exacte utilité de tout ça, mais peut-être que je suis un peu fermée et obtus sur le sujet des maths aussi.)
Situation : la classe voit cette chose au tableau....
PROF PRESSE : Et alors vous avez ce "unit circle" donc à 30° en radians ça donne pi sur 6 et ça permet de calculer aussi sinus beta...
ELEVE NOYÉE : Monsieur, je comprends rien.
PROF PRESSE : Qu'est ce que tu ne comprends pas exactement ?
ELEVE NOYEE : Ben...à peu près tout.
PROF PRESSE : Si c'est un peu trop vite pour toi, si tu veux on peut se voir à Il Castel (LE café de Duino) et je t'expliquerai parce que là....
MARIE PAUMEE : Je peux venir aussi ?
AUTRE ELEVE PERDUE : Moi aussi ?
LA CLASSE EN CHOEUR : Et moi ?"
(Vive les maths ! Anecdote véridique, soit dit en passant. Moi je préfère ce genre de trucs:)
Après avoir échappé au trompettiste fou sévissant dans les rues et suivant les passants, j'ai rencontré St Nicolas - enfin un type déguisé en St Nicolas avec une longue barbe blanche et tout et tout devant un magasin de jouets. J'ai contourné parce que je le trouvais assez terrifiant dans un sens, et vu la tête des enfants qui passaient, je ne devais pas être la seule.
Pour notre étage on a fait un pseudo sapin avec une branche et deux guirlandes. Enfin au départ on avait trouvé une géniale branche arbre, mais elle était tellement sale ! On a tenté de la nettoyer sur le balcon avec une brosse à dent et du produit pour laver le sol, vous imaginez l'état du balcon, de la branche et de notre moral. Je crois que le produit a juste détruit le bois, c'était définitivement une mauvaise idée. Donc finalement on a fait plus simple, mais c'est toujours un peu Noel.
Bon, ok, ça fait très pauvret. Mais depuis on a ajouté des branches de vrai sapin, ça fait un peu mieux, sans compter la guirlande bleue et les boules dorées. |
Ca c'est Vicky têtue qui tente de brosser l'arbre dégoûtant pendant qu'on essayait de la faire changer d'avis avec Reine. Cela dit, on a bien ri. |
- Euh, ah bon, pourquoi ?
- Elle m'a reprochée le fait qu'on allait toujours à Tuttidi, même si c'est fermé la moitié de la journée et que c'est minuscule.
- Mais...c'est le seul supermarché de Duino.
- Ben ouais, mais c'est là qu'elle a réalisé où j'étais exactement...
J'adore Duino.
jeudi 17 novembre 2011
Grenouille morte
Pauvre grenouille. |
- Et alors, ce projet de World Arts and Cultures ?! Ai-je hurlé à toute force. Je compte illustrer la légende d'un, euh...corbeau...et d'une antilope.
- Hein ?
- Oui, d'un corbeau....('Untel)....et d'une antilope...(Unetelle.)
- Intéressante légende.
- Oui, et la girafe pense très fortement qu'il y a un petit quelque chose dans l'air.
- Ca me fait penser au, euh, tigre, au début de l'année, c'est assez similaire.
- M'enfin le tigre est bien plus jeune, par contre le, hum, le zèbre est plus comparable je pense.
- Tu veux dire le zèbre et sa grenouille ?
- Oui.
- Noooon. Mais tu savais pour, pour le chat ?
- Pour le chat et l'éléphant ?! Mais tout le monde sait ça ma vieille !
- Mmh. Intéressant. Mais le tigre le sait ?
- Attendez je suis plus là !
- L'antilope est au courant, pas le tigre. Mais j'ai hâte pour le corbeau.
- Tu peux pas raconter ?
- En fait, un jour que, euh, l'antilope s'abreuvait au ruisseau...le corbeau est venu. Et je trouve qu'il passe pas mal de temps auprès de l'antilope...
- Ah bon ? Je n'avais pas remarqué. Je pensais que c'était plus le zèbre.
- Héhé, qu'est-ce que vous en dites ?
- Moi je trouve que c'est une légende assez sympa à illustrer.
Ce collège est une véritable jungle. |
samedi 12 novembre 2011
La guerre contre Zeus et nous, les français
C'est ça, rigole. |
- Vicky, ma roomate d'Uruguay, m'a avoué que le premier soir, elle a été très surprise que je prenne une douche.''Euh, mais....'' ai-je remarqué avec éloquence.''Ben ouais, quoi, vous les français, vous ne vous lavez pas trop trop, vous mettez du parfum pour couvrir les mauvaises odeurs.''''Euh, Vicky... c'est vrai, tu as raison....sauf que ça, c'était au dix-huitième siècle.''''Ah. Je rassure ma soeur alors.'''' ….?''
- ''L'AMOUUUUUUUUUUUUUUR FOUUUUU'' m'a hurlé mon autre roomate, Reine des Pays-Bas.''Et puis, la plupart des français sont petits et minces.''(Marie regarde lentement la largeur de ses hanches et sa taille.)''J'ai dit la plupart.''
- ''Au petit déjeuner, vous ne mangez que des croissants et puis vous buvez du café.'' m'a fait remarqué Jacob de Malte qui en est à six cafés par jour.''T'es bien français alors.''
- ''C'est vrai que la plupart des hommes ont cette drôle de moustache ?''''…..non.''
- ''Dis Marie...C'est vrai que vous mangez des escargots ?'' a enchaîné Raymond de Hong-kong.
- ''Vous buvez beaucoup de vin.''
- ''Et aussi, vous êtes super artistes.''
Le pire, c'est que cette image représente vraiment ce que les gens pensent des français. |
- La salutation, ce qui est je l'accorde plutôt normal ; incluant ''bonjour'', ''bonsoir''; ''bonne nuit'', ''au revoir'' et ''merci'', en gros.
- La romance – qui est déjà moins normal, du moins, pour moi, parce qu'on me dit à tout bout de champ : « BONJOUR MON AMOUR » ou « Ah Marie ma chérie ! » . Certes, il est vrai que c'est vraiment génial pour l'estime de soi. M'enfin quand même.
- La bouffe. Notamment ''fromage'', ''omelette au fromage'' (????), ''baguette''....
vendredi 4 novembre 2011
Tou sois française ?
Encore la première fois, ça allait, vous savez, c'est le début des vacances, on est plein de bonne volonté et puis, j'allais vers la France donc plus de gens parlaient français. Du moins quand j'ai changé à Rome, je me suis mise à me marrer toute seule quand j'ai entendu des gens parler dans cette merveilleuse langue qu'est notre langue maternelle. Et je ne parle meme pas de quand je suis arrivée dans l'aéroport en France, j'ai cru que toute l'Italie me faisait une blague en écrivant des panneaux en français.
Le retour a été plus...épique, je ne sais pourquoi. Peut-etre aussi que j'avias une valise en plus.
Déjà, j'ai perdu mon béret. Mon identité française, je l'ai perdue ! Il doit etre quelque part en Italie, ça c'est clair. Sauf si un type de Tombouctou l'a ramassé et l'a ramené dans son pays. M'enfin, je ne vois pas pourquoi un type de Tombouctou aurait ramassé mon béret pour le ramener. J'espère qu'il voyage bien.
Ensuite, pendant que nous prenions le bus de l'aéroport pour aller directement à l'avion, j'ai eu le malheur de m'asseoir à coté d'un homme d'une trentaine d'années qui louchait bizarement.
- Tou sois française ?
Et tou sois javanais aussi ?
En tout cas, j'ai compris pourquoi il louchait : il regardait sur mon passeport.
- Ouais.
M'en fiche de la politesse. On ne peut pas etre tranquille des fois !
- Moi je sois libanais. Le Libano, tu vois.
- C'est loin.
Bonjour les réponses. Marie pas sympathique c'est moi.
- Tou étoudies ici ? Avec Errrrasmous ?
- Ben, ouais.
Je n'allais pas lui dire la vérité non plus. En plus j'étais passionnée par le spectacle d'un italien au téléphone qui faisait comme la voix off d'un autre type qu'on n'entendait pas et qui parlait avec une femme. (OK, ce n'était pas passionnant. Mais quand vous avez un libanais qui drague comme un poulet vole avec grace, tout devient soudainement passionnant.)
Le vol s'est lui bien passé, mais c'est le bus qui a été catastrophique.
Avec deux valises certes, pas énormes mais tout de meme chargées, plus un sac à main, j'aurais peut etre du utiliser le coffre à valises du bus. Certes. C'est vrai.
Mais imaginons que je les mette, puis qu'en redescendant le bus s'en aille avec mes valises. Hein, si ça se passe, qu'est ce que je fais ?!
Soyons prévenantes : j'ai pris mes deux valises avec moi, je suis entre temps tombée dans les escaliers (SURTOUT QUE PERSONNE NE M'AIDE), et j'ai finalement attéri sur les deux siège que j'étais obligée d'occuper, les jambes de travers à cause des valises, et mon sac à main totalement écrabouillé par leur poids.
De toute façon, pensais-je naivement, je n'aurais pas besoin de mon sac pendant le trajet.
Naif raisonemment.
Car les controleurs s'invitèrent au voyage, et mon ticket était lui bien au chaud dans mon porte monnaie qui lui était dans mon sac qui lui était écrasé par deux énormes valises impossibles à bouger. Je n'aurais pas pu deviner qu'après qu'on l'ait composté, ils le demanderaient encore !
bon, que fait-on, j'explique ou je cherche ? Vu mon italien, la solution tout déranger semblait la meilleure, mais vu la vitesse avec laquelle ils arrivaient la première me semblait comme un doux reve.
Bref, après de laborieuses explications et de laborieuses recherches, j'ai brandi mon ticket avec un sourire triomphant. Ils en étaient tout aussi heureux que moi, je crois.
D'autant plus, que dans le bus, il y avait également une des "élèves" de mon service social, une fille qui m'a fait "hello !" et j'ai souri vu qu'elle avait fait l'effort de le dire en anglais.
J'imagine bien ce qu'elle pense. Elle me croise à l'aéroport, seule avec mes valises, je suis française et pour le moment, elle ne sait pas trop pourquoi, je vis en Italie et je parle anglais.
Je dois représenter cette fille mystérieuse sans age qui voyage tout le temps, une fille internationale qui parle énormément de langues, trouve le temps d'enseigner l'anglais, et maitrise tout à fait le sujet de tous moyens de transport confondus.
Si elle savait à quel point elle a tort...
lundi 31 octobre 2011
Grenouille commune
mercredi 26 octobre 2011
Vivre en haute société.
- J'ai dû courir comme une malade sous la pluie avec mes talons hauts parce que j'avais oublié mes partitions. Je suis donc arrivée à l'arrêt de bus, dix minutes après, dégoulinante d'eau de pluie, les jambes tremblantes à cause de ces chaussures de torture chinoise.
- Heureusement que dans mon sac à Mary Poppins j'avais pris un pantalon et une paire de chaussures normales...que je me suis empressée de mettre après avoir chanté. (On se demande de quoi j'avais peur pour avoir pris tout ça.)
- On nous a invité au Savoy, un hôtel je ne sais combien d'étoiles pour nous remercier. Donc bien sûr, il faut faire genre ''Ah ah, je viens ici tous les jours, je sais me tenir.'' Au début on a vraiment essayé de déambuler dans la salle avec un verre à pied et un petit sandwich classe en parlant de choses de riches...mais comme on a plus ou moins tous le même esprit, on s'est finalement jetés sur les pizzas
. - Quand je suis sortie du Savoy, vous savez ces portes tournantes ? Celles où vous devez entrer dans un quart de porte et marcher avec elle, parce qu'elle tourne. Je ne sais pourquoi, encore une fois, mais la porte s'est bloquée sur moi. Je suis restée une minute bloquée dans les portes, coincée entre le mur et le truc qui ne tournait plus. C'était terrible. Marie veut faire classe, mais Marie fait joujou avec les portes des hôtels 5 étoiles. (En fait, je ne jouais pas. Si, si, c'est vrai. Je voulais juste attraper mon parapluie. C'est une longue histoire.) Et puis, je voulais juste sortir, bon sang !
Puis, avec quelques uns, nous sommes allés boire le meilleur chocolat chaud que je n'ai jamais bu, et nous avons chanté dans la rue en courant, imitant les poules (...???) et les chevaux (on était en retard pour le bus, alors on s'est dit qu'en galopant on allait plus vite...d'où les chevaux...c'était assez étrange, parce qu'on s'est sentis obligés de faire les bruitages...). On sautait allégrement dans les flaques ; enfin, un peu trop allégrement parce que j'ai fini par arroser un pauvre couple qui n'avait rien demandé.
Une petite pause photo avant de courir pour le bus...c'est pas beau ça ?
vendredi 21 octobre 2011
C'est le Déluge !
Dehors il pleut, et si la dernière fois j'ai déjà dit qu'il pleuvait oubliez ce que j'ai dit, ce n'était RIEN. Pas mal de batiments sont inondées à un mètre de hauteur, la salle commune de ma résidence notamment (bon pas à un mètre, mais tout de meme, heureusement que ma chambre est au deuxième étage) le vent souffle tellement fort qu'on s'envole dès qu'on ose poser un pied dehors, et ma prof d'italien a du terminer le cours plus tot (c'est bete, j'adore l'italien,) parce qu'elle a reçu un appel selon lequel son garage est totalement inondé...d'eau et de pompiers. Meme les British sont cachés sous de grosses doudounes - c'est dire.
Voilà, ça c'était la partie Marie gémit (quoique non, j'aime bien quand il pleut, c'est une bonne raison pour chanter I'M SIIINGIIIING IN THE RAIIIIIN en allant en cours.)
Maintenant il y a la partie super excitée, parce qu'avec Stefano, mon prof de musique/chant/composition, nous sommes en train de monter un grand projet, qu'on révélera au grand jour lundi à l'Assemblée, alors j'attendrai pour en parler ici.
Ensuite, pour le fameux EE show j'organise un "numéro" et cela demande pas mal de travail en plus, meme si on s'amuse bien en le faisant.
Il y aussi les prémices de notre "National Week (Occidental)" où tous les occidentals organisent une semaine emplie de spectacles, clins d'oeil, gouters (c'est la meilleure partie) . La semaine dernière c'était celle des Balkans et de l'Europe de l'est, il y aura aussi la Latino week pour cette année.
(j'avoue que je revais secrètement d'une Asian week pour changer un peu d'alimentation, et manger des trucs cuisinés par RAYMOND DE HONG KONG LE DIEU DE LA CUISINE toute la semaine, mais tant pis on m'a dit que ce serait l'année prochaine.)
D'autres choses...
- Le premier journal du collège est sorti,
- Lisa d'Australie est allée en cours déguisée en kangourou (c'était grandiose),
- on a eu nos premières appréciations (ouuuuf),
- je suis allée à un diner chez mon tuteur et mes "co tuties" où Mike mon tuteur a imité tous les accents de Grande Bretagne (ai je déjà suggéré que j'adorais les British ?) et où j'ai du notamment faire semblant de ne pas etre allergique aux chiens (situations cocasses.com...encore et toujours un flot de politesse ridicule.)
- Le premier "social service" où on donne des cours de conversation d'anglais à des gens, c'était très intéressant de voir les choses de ce coté. Notamment ce moment mémorable où j'ignorais totalement la signification d'une expression, mais où j'ai du quand meme faire semblant de SAVOIR. Situation cocasse encore hein ?
MARIE PAUMEE : Non, mais essayez de trouver. Cherchez, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire, an elephant in the room. (NB : Je croyais que c'était genre, un éléphant dans un magasin de porcelaine, mais pas du tout. Pour la petite info cool du jour, "an elephant in the room" est un sujet dont tout le monde est au courant mais dont personne n'ose/ne veut parler.)
ADO 1 : baragouinage d'italien.
MARIE PAUMEE : Hum, english please.
ADO 2 : baragouinage d'italien.
MARIE PAUMEE : Eeeer ?
ADO 1 : En fait, l'éléphant, c'est un gros truc...dans une petite pièce.
MARIE PAUMEE : ....euh, mais encore ?
ADO 3 : C'est difficile de mettre un éléphant dans une petite pièce. C'est gros un éléphant.
ADO 1 : Ca c'est vrai.
ADO 2 : baragouinage italien
ADOS : rires italiens
MARIE PAUMEE : (ils se fichent de moi là...?)
Autre moment mémorable : l'expression "les murs ont des oreilles". Y en a une qui a réussi à nous placer un : "Yesseuh, walls have hair !" (Les murs ont des cheveux. Quelle image ! J'étais hilare pendant cinq bonnes minutes, heureusement j'arrivais à me contenir et meme si je laissais parfois échapper des pouffements, j'arrivais à les faire passer pour des quintes de toux.)
There is an elephant in the room. |
samedi 15 octobre 2011
Stéréotypes et préjugés - partie 1
La gelateria, pour les glaces ; et la pizzeria, ben, pour les pizzas.
Peut-on trouver plus cliché dans ce petit village italien ? Non ? Eh bien SI.
Si, parce que le type qui fait les pizzas s'appelle....SERGIO.
Sergio ! Il porte meme une CASQUETTE ROUGE !
Du coup, quand on y va, ça donne des : "Eh, Sergio, una Margherita per favore !".
Moi j'adore Sergio le pizzaiolo.
C'est un peu lui. |
Eh bien, tant qu'on y est, un petit site extremement intéressant et amusant (quoi, quel oxymore ?)(il faut bien que je pratique la "langue des cours de français" des fois. Ca fait très classe.)
Avec notamment des cartes telles que :
L'Europe vue par les français |
Et l'Europe vue par les Italiens. |
C'est terriblement excellent...et vrai, au fond.
mardi 11 octobre 2011
La Chenille et la grenouille
''Le 800eme ou le 840eme...?'' |
vendredi 7 octobre 2011
La Cigale et la Machine à sous
Tout le monde, que ce soient les profs ou les deuxièmes années nous parlent de cet horrible mois de novembre qui approche, ou il pleut presque tous les jours et ou on en tous marre. Euh, ah bon ?
En plus, ce matin juste avant les cours je suis sortie de ma chambre pour aller dans la salle de bain et quand je suis revenue deux minute après, ma roomate était partie et j'étais enfermée dehors en chaussettes. Bref. (finalement après avoir couru partout, y compris dehors, en chaussettes, j'ai sonné à la porte de la tutrice de ma résidence, également prof d'économie, et l'ai suppliée de m'ouvrir. Ca l'a bien faite rire sur le coup.)
Donc j'étais en retard ce matin et j'ai mis juste un sweat, donc j'ai bien froid maintenant.
Puis en début d'après midi j'ai du courir retirer un peu d'argent, il faut marcher un peu pour aller à la machine mais j'ai fait le trajet en courant, ressemblant fortement à la Cigale quémendant à la fourmi machine de me donner RAPIDEMENT quelque chose pour subsister. Et le vent est glacial.
Quoiqu'il en soit, on ressemble tous à des bonshommes de neige. On ne s'attendait pas au froid, alors certains sont comme au pole nord (notamment Lenny du Chili qui avait quelque chose de Georges le Yéti de la pub Tic tac, ou peut etre d'u Inuit en fait)... d'autres sont comme moi et crèvent de froid avec leurs petites vestes et petits sweat....et il y a cette autre catégorie de personne, j'ai nommé "Les British", qui comme d'habitude font dans l'originalité .
Ils sont tous en TEE-SHIRT dehors, ou petites chemisettes printanières, souriants et dans leur élément. Sans meme connaitre ces disgracieuses rumeurs sur le temps en Grande Bretagne, j'aurais pu le deviner rien qu'en les voyant. Là bas, la pluie doit etre un symbole national.
Mmmh, je suis British, il fait froid, il pleut, qu'est ce que je suis heureux ! Mon pays me manque tant.
Et après, il y a Lenny du Chili....
(Certes, il n'avait pas les gants, mais il avait une énorme doudoune comme celle-ci avec le chapeau et l'écharpe qui vont avec.) Cette différence est vraiment drole à voir... |
mercredi 5 octobre 2011
Je hais la politesse
- ...ils sont si mauvais que ça ? M'a demandé Job à côté, et j'ai poliment secoué la tête.
samedi 1 octobre 2011
Français, Françaises : soyons patriotiques.
Je suis LA française de première année. Point barre.
Par exemple tout à l'heure je discutais dans ma chambre avec Vicky et Jennika de Grande Bretagne (qui est ma voisine en quelques sortes, dans le sens où sa chambre est juste à côté de la mienne:). Cette dernière ne comprenait pas pourquoi nous riions du drapeau de mon autre roomate, Reine des Pays Bas ; et pourquoi nous parlions de guerre de drapeau.
Elle avait le drapeau de Reine sous les yeux, mais pas le mien, parce qu'il était tombé.(WP3I90SDKF1321WRO98 DE SCOTCH POURRI) .
Donc voilà ce que cette chère britannique avait sous les yeux ; et elle aurait du immédiatement comprendre nos allusions. A mon sens, elle n'aurait même pas du réfléchir.
"You don't understand....? You see the French flag...."
"Euh...no."
...hein ?
Grande "french breath". |
Je peux vraiment comprendre qu'on ne connaisse pas tous les drapeaux du monde. Je peux comprendre, vraiment, qu'une urugayienne, qu'un ugandais, qu'une moldovienne ou qu'un maltais ne connaisse pas le drapeau français. C'est normal.
Mais là, bon sang...on est voisines, cocotte ! Même qu'on n'a pas arreté de faire la guerre ensemble. Ou plutôt, c'est vrai, l'un contre l'autre. Même qu'on s'est jamais aimés, et que vous nous appelez "frogs" (bande de malpropres). Même qu'on s'est disputés pour les prochains JO, et que vous avez eu le dernier mot (bande de mécréants). Et même que Abba ça les faisait rire avec leur "WATERLOOOO" (on aurait dû gagner cette guerre, vous avez triché, c'est sûr ! )
Et, bizarrement, j'en ai été profondément vexée. C'est bête, hein ? Techniquement, ce n'est qu'un drapeau. Mais d'un autre coté...ça fait quand même partie de moi.
C'est tout de même drôle de ne réaliser cela que maintenant....
Donc aujourd'hui, je me suis dit que je n'étais pas assez clichée. Alors en allant chez H&M (très italien définitivement), j'ai acheté un béret. Voilà.
vendredi 30 septembre 2011
Peace One Day
Certes, c'est la télé italienne et on ne comprend pas tout, mais tout de même. C'est la télé.
Cliclic ici, rdv à 20min15 ! |
Petite explication : la semaine dernière, le 21 Septembre plus exactement, a eu lieu le Peace One Day, journée officielle de la paix. En tant qu'UWC, on ne pouvait définitivement pas rater ça ! (même si Henry, mon prof de World Arts and Cultures, a prédit quelques réactions sceptiques face à des jeunes en tenue du monde entier en tain de clamer "peace and love"...)
Toute la journée donc, ont eu lieu des conférences, notamment avec l'ancienne Ministre de la Défense finlandaise, Elizabeth Rehn - qui lutte pour l'égalité des femmes. Puis diverses "activités", discussions ouvertes, sur les conflits dans le monde, sur les moyens de les résoudre, etc.
Dans l'après-midi, nous sommes tous allés à Trieste, et on a fait un spectacle dans la rue (d'où la "pseudo Polka" de la dernière fois). Chants, danses, discours, histoire d'attirer les gens pour la suite : un défilé dans les rues de Trieste, avec les drapeaux et une fanfare. Une minute de silence, accompagnée d'une trompette solitaire ; puis nous avons jeté des roses dans la mer.
jeudi 29 septembre 2011
Sleeping beauty se réveille d'un baiser d'un moustique affamé....
(Note : en fin de semaine, en général, je suis en mode "coma". En cours, je n'essaie plus de suivre, non : j'essaie de garder les yeux ouverts. C'est autrement plus difficile.)
Cela pour plusieurs raisons :
1) Jeudi n'est pas censé etre la fin de la semaine en vérité, mais il se trouve que demain, jusqu'à dimanche soir, je suis en VACAAAANCES ! (youpiiii) J'étais censée partir en Slovénie, mais pour diverses et variées raisons, je n'y vais pas. Cela dit, nous sommes plusieurs dans mon petit groupe habituel à rester dans les parages. C'est pas bien grave, Slovénie sera pour une prochaine fois, et puis on pourra en profiter pour se perdre ensemble à Trieste. Ou regarder des films. Ou juste dormir. Ou parler des potins du lycée (c'est peut-etre une des parties les plus intéressantes.). Ou faire cet exposé de World Arts and cultures qui traine, sur le Bénin....Avec mon partenaire, Nimanja de Serbie, on va faire un spectacle de marionnettes pour ça...je crains le pire.Au moins, c'est ludique.
2) La deuxième raison est que je suis malade depuis mardi. Je ne voulais pas, mais hier matin après mon controle d'italien ou j'ai du user d'une énergie hors du commun ("Il signore Rossi è...è....Marie, réveille toi...non tu ne meurs pas...pense à cette tartine de nutella que tu te feras après...et essaie d'écrire ce fichu verbe correctement..."), j'ai craqué et je me suis inscrite sur ce qu'ils appellent ici la "sicklist", ce qui est en fait un synoyme de "prisonnier de ta résidence". Il faut donc etre vraiment mal pour décider s'inscrire sur cette liste, parce qu'on est consignés dans la résidence avec interdiction d'en sortir de toute la journée. Meme pour manger, il faut que quelqu'un nous apporte la nourriture.
C'est dire dans quel état j'étais et j'ai donc dormi plus ou moins tout l'après midi - et j'ai écopé du surnom "sleeping beauty" de mes deux roomates parce qu'à chaque fois qu'elles sont venues dans la chambre, je dormais profondément.
Du coup aujourd'hui, je suis en pleine forme. Malade encore certes, mais en forme, du moins assez pour trainer vers les salles de cours (et puis un cappucino ça aide aussi.).
Malheureusement, maintenant, je dois aller en maths. Mais ce matin, en philo, j'ai appris que le philosophe Sénèque conseillait de "se préparer" aux choses, afin de ne pas etre surpris si cela tourne mal. En gros, il conseille d'etre pessimiste (gros résumé)
Je vais donc appliquer cela :
En maths, de toute façon, je ne vais rien comprendre mais je vais essayer quand meme, je voudrais certainement jeter tout le monde dans une poubelle, déchirer ce cahier empli de signes chinois, et puis voilà. Je vais arriver en retard et en plus il y aura la queue à Mensa après.
Euh...c'est un peu trop pessimiste, hein...je préfère penser que je ferai de mon mieux et puis on verra...en général, ça marche. Il suffit de ne pas paniquer quand je ne comprends pas du premier coup (facile à dire hein ?)
Mais après, j'ai mon "social service" que j'adore (j'expliquerai exactement ce que c'est quand je le commencerai en vrai, en octobre ; pour le moment ce sont juste des réunions pour décider) , et mon cours de français qui est franchement super intéressant...bon, pas très joyeux parce que le sujet est la littérature des camps (de concentration, extermination, etc.), mais c'est tout de meme passionant.
J'adore ce Collège et la vie ici.
lundi 26 septembre 2011
Je ne veux pas travailler, je ne veux pas déjeuneeer...
Trieste da sola
- Vous jeter par la fenêtre
- Egorger tout le monde
- Hurler dans la salle commune en massacrant ce type qui parle espagnol et qui est persuadé que tout le monde veut l'écouter chanter son Jason Mraz (bien que j'adore Jason Mraz, mais franchement, à onze heures du soir quand on essaie de "skyper" avec nos familles, c'est assez lourd.)
- Ou, éventuellement, aller seul(e) dans une ville différente.
- Oune smile, mademoiselle ! Oooh thank you !
- Vous pouvez me parler français aussi hein, si jamais ça vous arrange...
Mon agenda. |
dimanche 18 septembre 2011
Avez-vous déjà vu cette pub ?
En tout cas, beaucoup de mes fréquentations (françaises, je veux dire), la connaissent. C'est pourquoi, lorsque nous nous saluions en parlant un semblant d'espagnol, nous disions : « Holà ! Como estas en la casa ? ». (ce que nous pourrions traduire par : " Salut, comment ça va à la maison ?/ comment ça va chez toi ?")
WARNING WARNING WARNING
C'est complètement débile et faux. Non pas que j'eusse (la classe) fait confiance à une pub free avec un gigolo qui tâte du langage mondial, non, mais c'était devenu un réflexe.
Et comme en cours d'espagnol, cela faisait longtemps que la prof ne nous demandait plus « Qué tal ? » ou « Como estas ? », je n'y ai pas vraiment réfléchi.
Donc, un des premiers jours, en croisant Lenny du Chili et Victor (l'alligator), non pardon, d'Espagne, je les ai salués en riant d'un air entendu – genre, hé, je spike l'espagnol.
Holà guys, como estan en la casa ?
D'abord ils m'ont regardé étrangement. Ensuite ils ont éclaté de rire.
Whaaaat ? S'est écrié Lenny entre deux hoquets de rire.
Ben oui, ai-je expliqué en anglais. Qué tal, quoi.
Como estamos en la casa ? A répété Victor, blasé.
Bon, au moins, j'aurais essayé.
Free, on s'est pas compris.
(enfin, depuis, c'est devenu une sorte de code et ç'a même créé une sorte de complicité avec les « latinos » (comme ils aiment s'appeler) et moi. Merci Free, parce qu'à chaque fois qu'on se croise, ce sont des « HOLAAAAAA COMO ESTAS EN LA CASA » qui fusent de tous les côtés.)
* * *
L'autre fois, j'étais devant Mensa en train de parler, avec, hum j'ai honte, je ne me rappelle plus, je crois qu'il s'agissaient d'espagnole, de slovénienne et de Sébastien mon co-year, nous étions en train de parler, donc, eh bien, de je ne sais plus quoi, mais nous sommes arrivés au sujet du « French-accent ».
Accent que j'ai dûment exagéré en parlant anglais, jusqu'à ce que Robin, de Grande-Bretagne, passe devant nous. (Petite pause. D'ailleurs, j'adore les deux ''british'' Robin (deuxième année) et Adam (première année). Ils sont...british. Dans chacun de leur acte. Et même la manière de tremper leurs gâteaux anglais dans leur thé...anglais, c'est british. C'est vraiment amusant à voir. Et ça fait beaucoup rire tout le monde.)
Oh, tu parlais avec l'accent français ? M'a demandé Robin, en anglais dans le texte.
Yesseuh, inedide.
Soooooooo cute, a t-il couiné comme s'il avait vu le chat potté quémander, puis il est parti.
Euh...hein ?
Dictionnaire anglais, m'aurais-tu trahie ? ''Cute'' ne voudrait donc plus dire mignon ?
Parler avec zisseuh eauwfoule aquessante, c'est mignon ? Du moins, pour les britanniques ?
...la classe. Le monde m'appartient, si j'exagère mon accent français. Tout le monde me trouvera ''cute'' et je pourrais conquérir le monde.