jeudi 8 décembre 2011

Les préjugés partie 2

"- Tu ne connais pas mon nom ?
- Oh nooon désoléééééé.
- Oh, shame on you!
- Alors ton nom c'est vraiment Shameonyou ?"

Ce n'est pas une blague, c'est arrivé et quand on m'a raconté ça je n'ai pas pu m'empêcher d'exploser de rire.
J'ai en revanche moins rigolé quand mon tuteur nous a demandé si on voulait cuisiner quelque chose pour le tutorial dinner.
Franchement, j'adorerais, mais la cuisine ce n'est pas mon fort. Mes expériences culinaires se limitent en général aux crêpes - et encore la plupart du temps elles prennent des formes étranges, je n'ai jamais compris pourquoi la pâte ne voulait pas aller correctement dans la poêle, enfin bref.
- Euh, Mike, je ne sais pas cuisiner. Je peux couper les légumes et les fruits par contre.
- Hein ?! Mais, Marie, enfin, tu es française ! (vous auriez du voir l'indignation dans sa voix)
- Ben je peux décongeler des escargots si vous y tenez....

Ou encore Johanne (Norvège) qui n'en croyait pas ses oreilles quand je lui ai dit que je n'aimais pas le vin.
- Pardon ? Mais tu es françaiiiiiiiiise ! Pour toi c'est normal de boire du vin !
-Euh, ben oui mais bon....
- Brrr fait froid ici.
- Pardon ? Mais tu es norvégieeeeenne ! Pour toi c'est l'été ici !
(Ce genre de conversation arrive plus ou moins souvent ici.)




Une autre chose que j'avais oublié de mentionner : je suis dispensée de sport jusqu'après les vacances d'hiver, et pour ceux qui me connaissent...même de vue...eh bien CE N'EST PAS DRÔLE (haha) - enfin si, en soi, ça l'est il fallait que quelque chose arrive, c'est novembre après tout (oui parce que ça date de novembre). Mais cette fois, promis, pas de béquilles....

mardi 6 décembre 2011

Le Trompettiste cinglé et les unit circles



(un jour il faudra qu'on m'explique l'exacte utilité de tout ça, mais peut-être que je suis un peu fermée et obtus sur le sujet des maths aussi.) 

 
Situation : la classe voit cette chose au tableau....

 PROF PRESSE :  Et alors vous avez ce "unit circle" donc à 30° en radians ça donne pi sur 6 et ça permet de calculer aussi sinus beta...
  ELEVE NOYÉE : Monsieur, je comprends rien.
 PROF PRESSE : Qu'est ce que tu ne comprends pas exactement ?
 ELEVE NOYEE : Ben...à peu près tout.
  PROF PRESSE : Si c'est un peu trop vite pour toi, si tu veux on peut se voir à Il Castel (LE café de Duino) et je t'expliquerai parce que là....
 MARIE PAUMEE : Je peux venir aussi ?
 AUTRE ELEVE PERDUE : Moi aussi ?
LA CLASSE EN CHOEUR : Et moi ?"

(Vive les maths ! Anecdote véridique, soit dit en passant. Moi je préfère ce genre de trucs:)

 
 
 Désolée pour cette absence, mon emploi du temps est tellement surbooké que je n'ai pas eu deux minutes pour venir ici. Mais le Winter Break (ou mes géniales vacances de Noël) approche, on peut le voir aux décorations de Noël qui fleurissent un peu partout....et aux trompettistes qui jouent Vive le Vent dans la rue. Si, si, je marchais, je lui ai souri pendant qu'il jouait et il a décidé de me suivre. C'était assez embarrassant et effrayant, même si c'est sympa comme chanson, ça faisait un peu Thriller de Noël.
Après avoir échappé au trompettiste fou sévissant dans les rues et suivant les passants, j'ai rencontré St Nicolas - enfin un type déguisé en St Nicolas avec une longue barbe blanche et tout et tout devant un magasin de jouets. J'ai contourné parce que je le trouvais assez terrifiant dans un sens, et vu la tête des enfants qui passaient, je ne devais pas être la seule.

Pour notre étage on a fait un pseudo sapin avec une branche et deux guirlandes. Enfin au départ on avait trouvé une géniale branche arbre, mais elle était tellement sale ! On a tenté de la nettoyer sur le balcon avec une brosse à dent et du produit pour laver le sol, vous imaginez l'état du balcon, de la branche et de notre moral. Je crois que le produit a juste détruit le bois, c'était définitivement une mauvaise idée. Donc finalement on a fait plus simple, mais c'est toujours un peu Noel.
Et l'autre arbre est toujours sur le balcon, personne n'ose plus le toucher ; cela dit il faudra bien qu'un jour on le sorte de là. 

Bon, ok, ça fait très pauvret. Mais depuis on a ajouté des branches de vrai sapin, ça fait un peu mieux, sans compter la guirlande bleue et les boules dorées.

Ca c'est Vicky têtue qui tente de brosser l'arbre dégoûtant pendant qu'on essayait de la faire changer d'avis avec Reine. Cela dit, on a bien ri.


Une petite note humour sur Duino pour terminer : avec Alexandra (Roumanie), on parlait de Duino et de sa taille, lorsqu'elle m'a dit :
  -  Tu sais, ma mère m'a fait remarquer qu'on était super fainéants ici....
  -  Euh, ah bon, pourquoi ?
  -  Elle m'a reprochée le fait qu'on allait toujours à Tuttidi, même si c'est fermé la moitié de la journée et que c'est minuscule.
  -  Mais...c'est le seul supermarché de Duino.
  -  Ben ouais, mais c'est là qu'elle a réalisé où j'étais exactement...

J'adore Duino.



jeudi 17 novembre 2011

Grenouille morte



La nouvelle expression à la mode pour trouver mon blog se trouve être ''grenouille morte''. Sympathique et très joyeux. Je préférais le grenouille commune. En fait, je crois que je devrais renommer ce blog "Pour les amateurs de grenouille". Ca marcherait certainement mieux.

Pauvre grenouille.

En parlant d'animaux...

Alors que nous discutions allègrement dans une chambre, avec quelques filles agrégées du potin, des dernières nouvelles importantes du collège, nous avons entendu quelqu'un passer. Et ce quelqu'un, grâce à nos capacités d'écoute de l'Indien sur le sentier de la guerre (merci Raymond Queunau), était certainement une personne de sexe masculin. Ou quelqu'un autre. En tout cas, quelqu'un qui nous soulagerait beaucoup à garder son oreille loin de la porte, parce qu'on le sait, les potins et rumeurs, c'est rarement vrai - mais qu'est-ce que c'est amusant.
  • Et alors, ce projet de World Arts and Cultures ?! Ai-je hurlé à toute force. Je compte illustrer la légende d'un, euh...corbeau...et d'une antilope.
  • Hein ?
  • Oui, d'un corbeau....('Untel)....et d'une antilope...(Unetelle.)
  • Intéressante légende.
  • Oui, et la girafe pense très fortement qu'il y a un petit quelque chose dans l'air.
  • Ca me fait penser au, euh, tigre, au début de l'année, c'est assez similaire.
  • M'enfin le tigre est bien plus jeune, par contre le, hum, le zèbre est plus comparable je pense.
  • Tu veux dire le zèbre et sa grenouille ?
  • Oui.
  • Noooon. Mais tu savais pour, pour le chat ?
  • Pour le chat et l'éléphant ?! Mais tout le monde sait ça ma vieille !
  • Mmh. Intéressant. Mais le tigre le sait ?
  • Attendez je suis plus là !
  • L'antilope est au courant, pas le tigre. Mais j'ai hâte pour le corbeau.
  • Tu peux pas raconter ?
  • En fait, un jour que, euh, l'antilope s'abreuvait au ruisseau...le corbeau est venu. Et je trouve qu'il passe pas mal de temps auprès de l'antilope...
  • Ah bon ? Je n'avais pas remarqué. Je pensais que c'était plus le zèbre.
  • Héhé, qu'est-ce que vous en dites ?
  • Moi je trouve que c'est une légende assez sympa à illustrer.
Ce collège est une véritable jungle.

Plus sérieusement, hallelujah, ce EE show est passé ! On a eu du succès avec notre numéro Moulin Rouge (qui certes durait 12 minutes, et alors !). Et j'ai rencontré mon ami secret, Diego, juste après. Enfin, moi je savais qui c'était mon ami secret, mais il ne savait pas lui qui s'incrustait tout le temps dans sa chambre pour coller des post its partout sur le mur.
C'était une soirée absolument géniale.


(PS : On  devait se déguiser en un couple célèbre pour se reconnaître, comme tout le monde. Alors, au milieu de Timon et Pumba, de Mickey et Minnie, de Winnie et Tigrou, on était...Ken et Barbie.)





samedi 12 novembre 2011

La guerre contre Zeus et nous, les français

J'ai décidé de monter un coup d'état pour retirer Zeus au pouvoir des nuages, éclairs et pluies, parce que ça commence à bien faire. Pour la troisième fois (sans exagérer), après avoir fait ma lessive, sous un encore beau soleil, je suis allée étendre le linge.....après cinq minutes d'étendage, la pluie commence à tomber.
Je suis sûre qu'il se marre bien là-haut, le Zeus, parce qu'à chaque fois je me dis : « Ooooh il fait beau c'est un jour à lessive, ça va sécher vite ! », et quand j'arrive sur mon balcon, un gros panier de lingue mouillé avec moi, les nuages noirs accourent et il se met à pleuvoir au bout de quelques minutes.
J'entends presque son rire mesquin.
Zeus se fout de moi.


C'est ça, rigole.



Comme le dieu des Maths, et son suppôt, mon prof d'ailleurs.
Situation typique qui arrive à peu près à chaque cours, après avoir appris une nouvelle notion :

PROF PRESSE : Bon, ça c'est facile, mais ça, c'est un peu plus ''tricky'' ce qu'on va faire...
MARIE PAUMEE :.... (facile...?!)
PROF PRESSE : Ah ben en fait nan, c'est trop facile, après l'exo 1 vous passez directement à l'exo 43 c'est nettement plus intéressant.
MARIE PAUMEE, qui n'a déjà pas compris l'exercice 1 : On peut pas faire les 42 autres avant....?
CLASSE SILENCIEUSE : …...
ELEVE DOUEE : J'ai finiiiiiiiiiiiiii.
PROF PRESSE : Bien, corrigeons.
MARIE PAUMEE : D'toute façon, j'aime pas les maths alors.



Ensuite, j'ai découvert ce que les gens pensaient des français en général, accrochez vous :
  • Vicky, ma roomate d'Uruguay, m'a avoué que le premier soir, elle a été très surprise que je prenne une douche.
    ''Euh, mais....'' ai-je remarqué avec éloquence.
    ''Ben ouais, quoi, vous les français, vous ne vous lavez pas trop trop, vous mettez du parfum pour couvrir les mauvaises odeurs.''
    ''Euh, Vicky... c'est vrai, tu as raison....sauf que ça, c'était au dix-huitième siècle.''
    ''Ah. Je rassure ma soeur alors.''
    '' ….?''
  • ''L'AMOUUUUUUUUUUUUUUR FOUUUUU'' m'a hurlé mon autre roomate, Reine des Pays-Bas.
    ''Et puis, la plupart des français sont petits et minces.''
    (Marie regarde lentement la largeur de ses hanches et sa taille.)
    ''J'ai dit la plupart.''
  • ''Au petit déjeuner, vous ne mangez que des croissants et puis vous buvez du café.'' m'a fait remarqué Jacob de Malte qui en est à six cafés par jour.
    ''T'es bien français alors.''
  • ''C'est vrai que la plupart des hommes ont cette drôle de moustache ?''
    ''…..non.''
  • ''Dis Marie...C'est vrai que vous mangez des escargots ?'' a enchaîné Raymond de Hong-kong.
  • ''Vous buvez beaucoup de vin.''
  • ''Et aussi, vous êtes super artistes.''

Les autres m'ont appris qui j'étais. C'est cool ça.

Le pire, c'est que cette image représente vraiment ce que les gens pensent des français.


Quant à ce que les autres savent du français....Intéressante question, parce qu'il se trouve que les étrangers du monde entier connaissent quelques mots en français, pratiquemment tout le monde, et ils concernent trois domaines :

  • La salutation, ce qui est je l'accorde plutôt normal ; incluant ''bonjour'', ''bonsoir''; ''bonne nuit'', ''au revoir'' et ''merci'', en gros.
  • La romance – qui est déjà moins normal, du moins, pour moi, parce qu'on me dit à tout bout de champ : « BONJOUR MON AMOUR » ou « Ah Marie ma chérie ! » . Certes, il est vrai que c'est vraiment génial pour l'estime de soi. M'enfin quand même.
  • La bouffe. Notamment ''fromage'', ''omelette au fromage'' (????), ''baguette''....

(en gros, les choses importantes de la vie.)

Après, il y a d'autres originaux, comme Nimanja le Serbe dont la seule phrase française connue est : ''Est-ce que je peux aller aux toilettes ?'' (Encore, si c'était ''où sont les toilettes'', ça serait déjà plus utile, mais là....)

vendredi 4 novembre 2011

Tou sois française ?

 Comme vous l'aurez peut-etre compris d'après mon précédent article, je suis rentrée en France pour quelques jours de vacances. Enfin, pour cela, il a fallu que je prenne d'abord l'avion, et ce deux fois.
Encore la première fois, ça allait, vous savez, c'est le début des vacances, on est plein de bonne volonté et puis, j'allais vers la France donc plus de gens parlaient français. Du moins quand j'ai changé à Rome, je me suis mise à me marrer toute seule quand j'ai entendu des gens parler dans cette merveilleuse langue qu'est notre langue maternelle. Et je ne parle meme pas de quand je suis arrivée dans l'aéroport en France, j'ai cru que toute l'Italie me faisait une blague en écrivant des panneaux en français.

 Le retour a été plus...épique, je ne sais pourquoi. Peut-etre aussi que j'avias une valise en plus.

Déjà, j'ai perdu mon béret. Mon identité française, je l'ai perdue ! Il doit etre quelque part en Italie, ça c'est clair. Sauf si un type de Tombouctou l'a ramassé et l'a ramené dans son pays. M'enfin, je ne vois pas pourquoi un type de Tombouctou aurait ramassé mon béret pour le ramener. J'espère qu'il voyage bien.

Ensuite, pendant que nous prenions le bus de l'aéroport pour aller directement à l'avion, j'ai eu le malheur de m'asseoir à coté d'un homme d'une trentaine d'années qui louchait bizarement.
- Tou sois française ?
Et tou sois javanais aussi ?
 En tout cas, j'ai compris pourquoi il louchait : il regardait sur mon passeport.
- Ouais.
M'en fiche de la politesse. On ne peut pas etre tranquille des fois !
- Moi je sois libanais. Le Libano, tu vois.
- C'est loin.
Bonjour les réponses. Marie pas sympathique c'est moi.
- Tou étoudies ici ? Avec Errrrasmous ?
- Ben, ouais.
Je n'allais pas lui dire la vérité non plus. En plus j'étais passionnée par le spectacle d'un italien au téléphone qui faisait comme la voix off d'un autre type qu'on n'entendait pas et qui parlait avec une femme. (OK, ce n'était pas passionnant. Mais quand vous avez un libanais qui drague comme un poulet vole avec grace, tout devient soudainement passionnant.)

Le vol s'est lui bien passé, mais c'est le bus qui a été catastrophique.
Avec deux valises certes, pas énormes mais tout de meme chargées, plus un sac à main, j'aurais peut etre du utiliser le coffre à valises du bus. Certes. C'est vrai.
Mais imaginons que je les mette, puis qu'en redescendant le bus s'en aille avec mes valises. Hein, si ça se passe, qu'est ce que je fais ?!
Soyons prévenantes : j'ai pris mes deux valises avec moi, je suis entre temps tombée dans les escaliers (SURTOUT QUE PERSONNE NE M'AIDE), et j'ai finalement attéri sur les deux siège que j'étais obligée d'occuper, les jambes de travers à cause des valises, et mon sac à main totalement écrabouillé par leur poids.
De toute façon, pensais-je naivement, je n'aurais pas besoin de mon sac pendant le trajet.
Naif raisonemment.
Car les controleurs s'invitèrent au voyage, et mon ticket était lui bien au chaud dans mon porte monnaie qui lui était dans mon sac qui lui était écrasé par deux énormes valises impossibles à bouger. Je n'aurais pas pu deviner qu'après qu'on l'ait composté, ils le demanderaient encore !

bon, que fait-on, j'explique ou je cherche ? Vu mon italien, la solution tout déranger semblait la meilleure, mais vu la vitesse avec laquelle ils arrivaient la première me semblait comme un doux reve.

Bref, après de laborieuses explications et de laborieuses recherches, j'ai brandi mon ticket avec un sourire triomphant. Ils en étaient tout aussi heureux que moi, je crois.

D'autant plus, que dans le bus, il y avait également une des "élèves" de mon service social, une fille qui m'a fait "hello !" et j'ai souri vu qu'elle avait fait l'effort de le dire en anglais.
J'imagine bien ce qu'elle pense. Elle me croise à l'aéroport, seule avec mes valises, je suis française et pour le moment, elle ne sait pas trop pourquoi, je vis en Italie et je parle anglais.
Je dois représenter cette fille mystérieuse sans age qui voyage tout le temps, une fille internationale qui parle énormément de langues, trouve le temps d'enseigner l'anglais, et maitrise tout à fait le sujet de tous moyens de transport confondus.
Si elle savait à quel point elle a tort...

lundi 31 octobre 2011

Grenouille commune

Voilà une phrase qui, quand quelqu'un a tapé ça sur google, a permis à cette personne de se retrouver sur mon blog. "Grenouille commune" (merci statistiques du blog).


...hein ?!

Grenouille commune ?! Et cette personne a attéri là ?
Dans les pas mal, il y a aussi "musique mammaria", euh, petite erreur de frappe madame/monsieur.


Bref, tout ça pour dire que, avec mon retour pour quelques jours en France, j'ai eu beaucoup de personnes m'ayant confié leur problème à laisser des commentaires ( cool, Marie se sent moins seule d'un coup. Discussions typiques, après les phrases genre "Il fait froid dans ton bled ?" ou encore "Ca se passe bien ton stage ?", on passe à des :  "Mais y a toujours zéro commentaire, je comprends pas, je peux pas les voir, je peux pas en laisser...." "Euh, non. C'est juste qu'il n'y en a pas." "Ah....")
Good news (enfin pour moi), j'ai compris pourquoi et en principe j'ai réglé le problème. Enfin, je l'espère.




mercredi 26 octobre 2011

Vivre en haute société.




Aujourd'hui, les deux chœurs du collège (le dit ''normal'' et le madrigal, mais je fais partie des deux) sont allés chanter au Teatro Verdi, à Trieste, pour une conférence sur les maladies (je ne vois personnellement pas vraiment le rapport, mais enfin, après tout, ça ne me regarde pas vraiment.)
J'étais très heureuse, car en plus, avec Andy (USA), Matthew (Canada) et Ludmila (Lettonie) nous allions chanter un solo (autrement dit, quatre voix avec une voix chacun) avec le chœur derrière. Certes, un petit solo, enfin, tout de même, un solo reste un solo.
Stefano, le professeur d'un peu tout ce qui concerne la musique, nous avait demandé de nous habiller ''classe''. Alors, malgré la pluie qui continue à tomber dehors (LA MINUTE CITATION DE HENRY DU JOUR, comme il dirait : ''Je ne suis pas adapté à ce type de temps.'' MARIE sans aucun préjugé :  ''Euh, mais, Henry, vous êtes British, vous devriez être adapté à ça.'' ''C'est pas une pluie British, ça, c'est une ''Biblical rain", on s'attendrait presque à voir une Arche avec des animaux monter par couples.''), j'avais fait un effort vestimentaire.
Robe noire, courte et classe (= la robe où on étouffe à l'intérieur et on tente de ne rien dévoiler de, disons, personnel). (c'est barré parce que ce n'est pas politiquement correct.)
Collants transparents (= collants FROIDS.)
Talons hauts (pas les miens, celui de ma roomate. = avoir l'impression d'être sur des échasses, genre cirque, mais bien sûr faire comme si on était aussi à l'aise qu'avec des chaussons, après tout c'est de la rigolade..)
Et tout cela avec le sourire, s'il vous plait. 


Donc bien sûr, j'ai tenté d'avoir l'air classe, sauf que :
  • J'ai dû courir comme une malade sous la pluie avec mes talons hauts parce que j'avais oublié mes partitions. Je suis donc arrivée à l'arrêt de bus, dix minutes après, dégoulinante d'eau de pluie, les jambes tremblantes à cause de ces chaussures de torture chinoise.
  • Heureusement que dans mon sac à Mary Poppins j'avais pris un pantalon et une paire de chaussures normales...que je me suis empressée de mettre après avoir chanté. (On se demande de quoi j'avais peur pour avoir pris tout ça.)
  • On nous a invité au Savoy, un hôtel je ne sais combien d'étoiles pour nous remercier. Donc bien sûr, il faut faire genre ''Ah ah, je viens ici tous les jours, je sais me tenir.'' Au début on a vraiment essayé de déambuler dans la salle avec un verre à pied et un petit sandwich classe en parlant de choses de riches...mais comme on a plus ou moins tous le même esprit, on s'est finalement jetés sur les pizzas
    .
  • Quand je suis sortie du Savoy, vous savez ces portes tournantes ? Celles où vous devez entrer dans un quart de porte et marcher avec elle, parce qu'elle tourne. Je ne sais pourquoi, encore une fois, mais la porte s'est bloquée sur moi. Je suis restée une minute bloquée dans les portes, coincée entre le mur et le truc qui ne tournait plus. C'était terrible. Marie veut faire classe, mais Marie fait joujou avec les portes des hôtels 5 étoiles. (En fait, je ne jouais pas. Si, si, c'est vrai. Je voulais juste attraper mon parapluie. C'est une longue histoire.) Et puis, je voulais juste sortir, bon sang !

    Puis, avec quelques uns, nous sommes allés boire le meilleur chocolat chaud que je n'ai jamais bu, et nous avons chanté dans la rue en courant, imitant les poules (...???) et les chevaux (on était en retard pour le bus, alors on s'est dit qu'en galopant on allait plus vite...d'où les chevaux...c'était assez étrange, parce qu'on s'est sentis obligés de faire les bruitages...). On sautait allégrement dans les flaques ; enfin, un peu trop allégrement parce que j'ai fini par arroser un pauvre couple qui n'avait rien demandé.



    Une petite pause photo avant de courir pour le bus...c'est pas beau ça ?

     



vendredi 21 octobre 2011

C'est le Déluge !

....et en plus, j'ai eu aujourd'hui mon livre de maths - qui évidemment pèse quarante trois kilos et aucune partie de moi n'aime ça : épaule, dos, et cerveau.
Dehors il pleut, et si la dernière fois j'ai déjà dit qu'il pleuvait oubliez ce que j'ai dit, ce n'était RIEN. Pas mal de batiments sont inondées à un mètre de hauteur, la salle commune de ma résidence notamment (bon pas à un mètre, mais tout de meme, heureusement que ma chambre est au deuxième étage) le vent souffle tellement fort qu'on s'envole dès qu'on ose poser un pied dehors, et ma prof d'italien a du terminer le cours plus tot (c'est bete, j'adore l'italien,) parce qu'elle a reçu un appel selon lequel son garage est totalement inondé...d'eau et de pompiers. Meme les British sont cachés sous de grosses doudounes - c'est dire.


Voilà, ça c'était la partie Marie gémit (quoique non, j'aime bien quand il pleut, c'est une bonne raison pour chanter I'M SIIINGIIIING IN THE RAIIIIIN en allant en cours.)
Maintenant il y a la partie super excitée, parce qu'avec Stefano, mon prof de musique/chant/composition, nous sommes en train de monter un grand projet, qu'on révélera au grand jour lundi à l'Assemblée, alors j'attendrai pour en parler ici.
Ensuite, pour le fameux EE show j'organise un "numéro" et cela demande pas mal de travail en plus, meme si on s'amuse bien en le faisant.
Il y aussi les prémices de notre "National Week (Occidental)" où tous les occidentals organisent une semaine emplie de spectacles, clins d'oeil, gouters (c'est la meilleure partie) . La semaine dernière c'était celle des Balkans et de l'Europe de l'est, il y aura aussi la Latino week pour cette année.
(j'avoue que je revais secrètement d'une Asian week pour changer un peu d'alimentation, et manger des trucs cuisinés par RAYMOND DE HONG KONG LE DIEU DE LA CUISINE toute la semaine, mais tant pis on m'a dit que ce serait l'année prochaine.)


D'autres choses...

- Le premier journal du collège est sorti,

- Lisa d'Australie est allée en cours déguisée en kangourou (c'était grandiose),

- on a eu nos premières appréciations (ouuuuf),

- je suis allée à un diner chez mon tuteur et mes "co tuties" où Mike mon tuteur a imité tous les accents de Grande Bretagne (ai je déjà suggéré que j'adorais les British ?) et où j'ai du notamment faire semblant de ne pas etre allergique aux chiens (situations cocasses.com...encore et toujours un flot de politesse ridicule.)

- Le premier "social service" où on donne des cours de conversation d'anglais à des gens, c'était très intéressant de voir les choses de ce coté. Notamment ce moment mémorable où j'ignorais totalement la signification d'une expression, mais où j'ai du quand meme faire semblant de SAVOIR. Situation cocasse encore hein ?
MARIE PAUMEE : Non, mais essayez de trouver. Cherchez, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire, an elephant in the room. (NB : Je croyais que c'était genre, un éléphant dans un magasin de porcelaine, mais pas du tout. Pour la petite info cool du jour, "an elephant in the room" est un sujet dont tout le monde est au courant mais dont personne n'ose/ne veut parler.)
ADO 1 : baragouinage d'italien.
MARIE PAUMEE : Hum, english please.
ADO 2 : baragouinage d'italien.
MARIE PAUMEE : Eeeer ?
ADO 1 : En fait, l'éléphant, c'est un gros truc...dans une petite pièce.
MARIE PAUMEE : ....euh, mais encore ?
ADO 3 : C'est difficile de mettre un éléphant dans une petite pièce. C'est gros un éléphant.
ADO  1 : Ca c'est vrai.
ADO 2 : baragouinage italien
ADOS : rires italiens
MARIE PAUMEE : (ils se fichent de moi là...?)



Autre moment mémorable : l'expression "les murs ont des oreilles". Y en a une qui a réussi à nous placer un : "Yesseuh, walls have hair !" (Les murs ont des cheveux. Quelle image ! J'étais hilare pendant cinq bonnes minutes, heureusement j'arrivais à me contenir et meme si je laissais parfois échapper des pouffements, j'arrivais à les faire passer pour des quintes de toux.)





There is an elephant in the room.

samedi 15 octobre 2011

Stéréotypes et préjugés - partie 1

A Duino (pour ceux qui n'auraient pas suivi, c'est le village ou se situe le collège) se trouve un petit magasin, genre supermarché, qui s'appelle "TUTTIDI". C'est un mot très courant ici vu que c'est le seul supermarché du village. Enfin, supermarché...il est minuscule, mais vraiment, vraiment minuscule (du coup, on n'y va que pour acheter des gateaux : c'est pour ça que la moitié du magasin y est consacrée. Pour le reste, on va à Monfalcone.) ; et en plus, il y a des fenetres vers l'extérieur qui quand elles s'ouvrent le soir créent deux nouveaux commerces tuttidiens :
La gelateria, pour les glaces ; et la pizzeria, ben, pour les pizzas.

Peut-on trouver plus cliché dans ce petit village italien ? Non ? Eh bien SI.

Si, parce que le type qui fait les pizzas s'appelle....SERGIO.
Sergio ! Il porte meme une CASQUETTE ROUGE !
Du coup, quand on y va, ça donne des : "Eh, Sergio, una Margherita per favore !".

Moi j'adore Sergio le pizzaiolo.

C'est un peu lui.

Eh bien, tant qu'on y est, un petit site extremement intéressant et amusant (quoi, quel oxymore ?)(il faut bien que je pratique la "langue des cours de français" des fois. Ca fait très classe.)


http://alphadesigner.com/project-mapping-stereotypes.html


Avec notamment des cartes telles que :

L'Europe vue par les français



Et l'Europe vue par les Italiens.

C'est terriblement excellent...et vrai, au fond.

mardi 11 octobre 2011

La Chenille et la grenouille


Connaissez vous cette histoire qui raconte comment une petite chenille innocente est morte parce qu'elle ne pouvait plus marcher ?
C'est une histoire que j'ai souvent lu, et qui en gros relate la rencontre entre une chenille et une grenouille. La grenouille est impressionée devant la chenille : ''WAHOUUUUUUUUU'' s'exclame la grenouille ''comment fais-tu pour marcher avec toutes ces pattes ?''.
La chenille est un peu blasée d'abord (''SERIEUSEMENT ça sert à quoi ta question là ? ''Pense insidieusement la chenille), puis elle rentre chez elle sans plus y penser, après tout tout le monde sait parfaitement que les grenouilles sont un peu dérangées, ces acrobates philosophes.
La nuit, elle ne parvient pas à dormir. Et comme nous le savons tous, la nuit, quand on n'arrive pas à dormir...on pense. C'est précisement ce que fait la chenille, et, doucement, une question se glisse dans sa tête de chenille :
''Wahouu....comment fais-tu pour marcher avec toutes ces pattes ?''
Quelle ridicule question....est-ce que moi je te demande comment tu fais pour faire des bonds de deux mètres...Bref, dormons.
Malheusement on ne décide pas comme ça de dormir....et la chenille pense...pense....Bon, quitte à ne pas dormir, autant faire un truc débile : réfléchissons à la façon avec laquelle je marche.
Et la chenille se lève de son petit lit de chenille dans son trou de chenille, et elle fait quelques pas, très lentement. Enfin, là, ce n'est pas assez lent, décortiquons les pas...j'avance le premier...puis le 150eme en même temps que le 800eme gauche...ok, encore une fois...le premier...le 150eme et le 800eme (ok, une chenille n'a peut-être pas mille pattes. C'est juste pour l'histoire.)...mais n'était-ce pas le 754eme en fait...? ou plutôt peut-être le 746....ou encore le 742....
La chenille commence à paniquer. Euh, recommençons depuis le début. Premier, 150eme...ou 200eme ? Ou 240eme ? Et comment dois-je avancer le premier ?
Oh, et puis zut, j'ai besoin d'aller au petit coin.
...comment ? Comment dois-je avancer ? Je ne me rappelle plus...
J'ai faim...je n'arrive pas à marcher, et puis toutes ces pattes....qu'en faire....
J'ai terriblement soif....Fatiguée...Dodo....eau....petits insectes (effectivement elle n'allait pas penser à une tartine de nutella comme moi à cet instant précis)...adieu monde cruel....

Ainsi mourut la chenille.

Alors pourquoi relater l'horrible mort d'un...euh, lépidoptère (WIKIPEDIAAAA POWEEEEEER) ici ? Pas pour raconter des petites histoire pour donner une morale chaque jour, non.

C'est en fait ce que j'ai ressenti ce matin en italien, avec le passé composé. J'ai appris l'italien en anglais, donc forcément la prof nous prévient des erreurs que font en général les anglais, autrement dit QUAND MET-ON ETRE OU AVOIR DEVANT LE PARTICIPE PASSE.

Euh, personnellement, en français, je n'y ai jamais pensé et je n'ai strictement aucune idée de pourquoi j'utilise l'un ou l'autre. Avez-vous déjà pensé à ça ? Genre, avec rester, c'est un verbe de je ne sais quoi alors on utilise ''être'' ?

Donc aujourd'hui en italien je me suis forcée à réfléchir....et évidemment, le désastre est arrivé. Je me pose des questions. (enfer et damnation.)
Du coup, les rares fois où je parle français, je réfléchis au passé composé. C'est assez étrange comme sensation. Comme si on redécouvrait la langue.

J'ai également redécouvert la langue samedi, au cours de français (oui, j'avoue, c'est assez horrible le samedi. Trois heures de suite...mais c'est intéressant, alors ce n'est pas si terrible.)., enseigné par une prof italo/belge parlant en plus anglais et allemand. Avec l'emploi des voyelles : le ''aaaaaa'' qui évoque l'ouverture, le ''ouuuuuu'' qui est en retrait parce que quand on le dit on utilise beaucoup la gorge, le ''iiiiii'' un peu mesquin...
Ou encore dans les mots, comme ''déchirer''. Avez-vous déjà remarqué que quand effectivement on déchire une feuille de papier, on entend le mot ''déchire'' ? Ou encore le mot chuchoter ? Dire chuchoter est déjà chuchoter.

C'est bizarre comme le fait de parler tout le temps d'autres langues permet de découvrir sa langue.


''Le 800eme ou le 840eme...?''

vendredi 7 octobre 2011

La Cigale et la Machine à sous

Ca y est ! La nature a repris ses droits ; il pleut comme au Déluge et il fait un froid de canard - du moins pour moi parce qu'hier j'étais encore en tongs en cours...
Tout le monde, que ce soient les profs ou les deuxièmes années nous parlent de cet horrible mois de novembre qui approche, ou il pleut presque tous les jours et ou on en tous marre. Euh, ah bon ?

En plus, ce matin juste avant les cours je suis sortie de ma chambre pour aller dans la salle de bain et quand je suis revenue  deux minute après, ma roomate était partie et j'étais enfermée dehors en chaussettes. Bref. (finalement après avoir couru partout, y compris dehors, en chaussettes, j'ai sonné à la porte de la tutrice de ma résidence, également prof d'économie, et l'ai suppliée de m'ouvrir. Ca l'a bien faite rire sur le coup.)
Donc j'étais en retard ce matin et j'ai mis juste un sweat, donc j'ai bien froid maintenant.
Puis en début d'après midi j'ai du courir retirer un peu d'argent, il faut marcher un peu pour aller à la machine mais j'ai fait le trajet en courant, ressemblant fortement à la Cigale quémendant à la fourmi machine de me donner RAPIDEMENT quelque chose pour subsister. Et le vent est glacial.

Quoiqu'il en soit, on ressemble tous à des bonshommes de neige. On ne s'attendait pas au froid, alors certains sont comme au pole nord (notamment Lenny du Chili qui avait quelque chose de Georges le Yéti de la pub Tic tac, ou peut etre d'u Inuit en fait)... d'autres sont comme moi et crèvent de froid avec leurs petites vestes et petits sweat....et il y a cette autre catégorie de personne, j'ai nommé "Les British", qui comme d'habitude font dans l'originalité .

Ils sont tous en TEE-SHIRT dehors, ou petites chemisettes printanières, souriants et dans leur élément. Sans meme connaitre ces disgracieuses rumeurs sur le temps en Grande Bretagne, j'aurais pu le deviner rien qu'en les voyant. Là bas, la pluie doit etre un symbole national.



Mmmh, je suis British, il fait froid, il pleut, qu'est ce que je suis heureux ! Mon pays me manque tant.



Et après, il y a Lenny du Chili....



(Certes, il n'avait pas les gants, mais il avait une énorme doudoune comme celle-ci avec le chapeau et l'écharpe qui vont avec.)





Cette différence est vraiment drole à voir...

mercredi 5 octobre 2011

Je hais la politesse

Je mangeais tranquillement et sereinement à Mensa, un plateau rempli de victuailles (notamment des trucs verts bizarres qui étaient censés être des épinards) devant mon nez et ma fourchette, lorsque João, brésilien de deuxième année de son état, s'est penché sur ma glorieuse assiette.

CLASSE JEUNE BRESILIEN : Hello Marie...regarde, c'est pour toi, j'en avais trop pour moi, alors...

Et avec la classe d'un majordome il a déposé des petits gâteaux secs près de moi.
Ils avaient l'air délicieux, avec un aspect de gâteaux secs bretons au beurre salé....
J'ai donc attendu la fin de mon repas pour entamer avec un sourire une de ces douceurs.

KEUUUF KEUUUUF KEUUUUUF !

  • ...ils sont si mauvais que ça ? M'a demandé Job à côté, et j'ai poliment secoué la tête.

MARIE PAUMEE : Euh, non. J'ai juste avalé de travers. Enfin, ils sont un peu fort aussi.

Bel euphémisme, parce que ces gâteaux se trouvaient être des GÂTEAUX AU POIVRE.
Le problème, c'est que si dans ma culture, j'assimilerais ce genre de choses à une farce (...j'imagine bien donner deux de ces gâteaux à la caféteria de mon ancien lycée, j'aurais droit aux : « CA VA PAS NON t'es pas drôle ! ») ; je n'en savais rien pour les autres.

La politesse peut tuer, parfois.

MARIE PAUMEE ET AIMABLE : T'en veux un, Job ?

JEUNE HOMME MITIGE : Euh...

Evidemment grâce à mon pouvoir de persuasion (Aaaallez goûteuuuuuh) il s'est retrouvé avec un gâteau dans la bouche et il a souri.

JEUNE HOMME AUX GOUTS ETRANGES : Eeeeh je connais ça ! C'est délicieux !

Je ne pouvais assurément pas dire : ''tu me fais une blague là Job ? Vous avez tous comploté ? Allez, dis-moi. J'ai le droit de savoir si c'est une blague.''
Choisissons donc la diplomacie.

MARIE PAUMEE : Oh, cool ! C'est quoi ?
JEUNE HOMME AUX GOUTS ETRANGES : Je ne sais pas comment ça s'appelle, c'est vraiment bon, tiens, lui il doit connaître !

''Lui'' désignait en l'occurence David du Zambie qui passait par là.
...mais pourquoi un zambien connaîtrait bien un gâteau que m'a donné un BRESILIEN ?! Comme vous l'aurez compris....Marie est encore paumée là dessus.

AUTRE JEUNE HOMME A LA CULTURE ETENDUE : Aaaaaah oui, je connais.
(Il sort.)

MARIE PAUMEE qui de toute façon décide de sauver sa peau : Jooob si tu les aimes, prends-les, franchement !
(on pouvait presque concevoir le grand sacrifice que je faisais.)

JEUNE HOMME AUX GOUTS ETRANGES : Tu ne les aimes pas ?

MARIE PAUMEE ET TROP POLIE : ...si, si bien sûr que oui, mais tu as l'air de les aimer alors vraiment, prends en au moins un, ça me fait plaisir !

JEUNE HOMME AUX GOUTS ETRANGES : Non, non, si tu les aimes mange les vraiment ! Allez, ciao Marie !
(Il sort.)

Du coup, j'ai gardé les deux gâteaux, et, mitigée sur le fait qu'ils s'agissaient de vrais biscuits, j'ai directement posé la question à David que j'ai croisé par la suite.

MARIE PAUMEE : Dis, les gâteaux, c'était une blague, hein ?

JEUNE HOMME CENSE AVOIR UNE CULTURE ETENDUE : J'en sais rien du tout !

MARIE PAUMEE : Comment ça, tu n'en sais rien ? Tu nous as dit que tu connaissais.

JEUNE HOMME CENSE AVOIR UNE CULTURE ETENDU : Oui, mais il m'a dit que j'étais censé connaître, alors bon, je sais pas moi....

MARIE PAUMEE : ….


Revenue dans ma résidence, j'ai fait goûter à Catalina (Moldavie).

FILLE AU PALAIS EN FEU : AAAAAAAAAAAAAAARGH qu'est-ce que c'est que çaaaa ?

MARIE PAUMEE : Des gâteaux. Au poivre. Qu'en penses-tu ?

JEUNE FILLE AU PALAIS EN FEU : De l'eau ! Donne moi de l'eau !


Comme personne ne semblait apte à m'apporter la solution de mon problème, j'ai demandé à mon meilleur ami : Google. Comme dirait Henry : « j'ai googlé. »

Et effectivement, le gâteau au poivre existe dans nombre de cultures...notamment en France. Peut-être que la résolution du problème est par là....




samedi 1 octobre 2011

Français, Françaises : soyons patriotiques.

C'est dingue comme le fait d'être au milieu de tant de nationalités différentes nous rend....patriotiques. Si, si, c'est vrai ; on se raccroche à son pays, son identité, comme moi à ma calculette en cours de maths (même pour calculer  2+ 2, il m'arrive d'avoir le réflexe de l'écrire sur la calculette. C'est honteux.).
Je suis LA française de première année. Point barre.

Par exemple tout à l'heure je discutais dans ma chambre avec Vicky et Jennika de Grande Bretagne (qui est ma voisine en quelques sortes, dans le sens où sa chambre est juste à côté de la mienne:). Cette dernière ne comprenait pas pourquoi nous riions du drapeau de mon autre roomate, Reine des Pays Bas ; et pourquoi nous parlions de guerre de drapeau.
Elle avait le drapeau de Reine sous les yeux, mais pas le mien, parce qu'il était tombé.(WP3I90SDKF1321WRO98  DE SCOTCH POURRI) .



Donc voilà ce que cette chère britannique avait sous les yeux ; et elle aurait du immédiatement comprendre nos allusions. A mon sens, elle n'aurait même pas du réfléchir.

"You don't understand....? You see the French flag...."
"Euh...no."






...hein ? 



Grande "french breath".


Je peux vraiment comprendre qu'on ne connaisse pas tous les drapeaux du monde. Je peux comprendre, vraiment, qu'une urugayienne, qu'un ugandais, qu'une moldovienne ou qu'un maltais ne connaisse pas le drapeau français. C'est normal.

Mais là, bon sang...on est voisines, cocotte ! Même qu'on n'a pas arreté de faire la guerre ensemble. Ou plutôt, c'est vrai, l'un contre l'autre. Même qu'on s'est jamais aimés, et que vous nous appelez "frogs" (bande de malpropres). Même qu'on s'est disputés pour les prochains JO, et que vous avez eu le dernier mot (bande de mécréants). Et même que Abba ça les faisait rire avec leur "WATERLOOOO" (on aurait dû gagner cette guerre, vous avez triché, c'est sûr ! )

Et, bizarrement, j'en ai été profondément vexée. C'est bête, hein ? Techniquement, ce n'est qu'un drapeau. Mais d'un autre coté...ça fait quand même partie de moi.
C'est tout de même drôle de ne réaliser cela que maintenant....


Donc aujourd'hui, je me suis dit que je n'étais pas assez clichée. Alors en allant chez H&M (très italien définitivement), j'ai acheté un béret. Voilà.

vendredi 30 septembre 2011

Peace One Day

ON EST A LA TELEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE OUAAAAAAIIIIIIIS !
Certes, c'est la télé italienne et on ne comprend pas tout, mais tout de même. C'est la télé.


Cliclic ici, rdv à  20min15 !



Petite explication : la semaine dernière, le 21 Septembre plus exactement, a eu lieu le Peace One Day, journée officielle de la paix. En tant qu'UWC, on ne pouvait définitivement pas rater ça ! (même si Henry, mon prof de World Arts and Cultures, a prédit quelques réactions sceptiques face à des jeunes en tenue du monde entier en tain de clamer "peace and love"...)
Toute la journée donc, ont eu lieu des conférences, notamment avec l'ancienne Ministre de la Défense finlandaise, Elizabeth Rehn - qui lutte pour l'égalité des femmes. Puis diverses "activités", discussions ouvertes, sur les conflits dans le monde, sur les moyens de les résoudre, etc.

Dans l'après-midi, nous sommes tous allés à Trieste, et on a fait un spectacle dans la rue (d'où la "pseudo Polka" de la dernière fois). Chants, danses, discours, histoire d'attirer les gens pour la suite : un défilé dans les rues de Trieste, avec les drapeaux et une fanfare. Une minute de silence, accompagnée d'une trompette solitaire ; puis nous avons jeté des roses dans la mer.



Diversité culturelle....




Oh et puis tant qu'on y est...le lien suivant est une sorte de concours de blogs, donc n'hésitez pas à voter pour moi en cliquant la dessous...et puis en plus, on peut voter une fois par jour, n'est-ce pas merveilleux ?

jeudi 29 septembre 2011

Sleeping beauty se réveille d'un baiser d'un moustique affamé....

Aujourd'hui, je suis en PLEINE FORME ! Et pourtant, c'est la fin de la semaine...
(Note : en fin de semaine, en général, je suis en mode "coma". En cours, je n'essaie plus de suivre, non : j'essaie de garder les yeux ouverts. C'est autrement plus difficile.)

Cela pour plusieurs raisons :

1) Jeudi n'est pas censé etre la fin de la semaine en vérité, mais il se trouve que demain, jusqu'à dimanche soir, je suis en VACAAAANCES ! (youpiiii) J'étais censée partir en Slovénie, mais pour diverses et variées raisons, je n'y vais pas. Cela dit, nous sommes plusieurs dans mon petit groupe habituel à rester dans les parages. C'est pas bien grave, Slovénie sera pour une prochaine fois, et puis on pourra en profiter pour se perdre ensemble à Trieste. Ou regarder des films. Ou juste dormir. Ou parler des potins du lycée (c'est peut-etre une des parties les plus intéressantes.). Ou faire cet exposé de World Arts and cultures qui traine, sur le Bénin....Avec mon partenaire, Nimanja de Serbie, on va faire un spectacle de marionnettes pour ça...je crains le pire.Au moins, c'est ludique.

2) La deuxième raison est que je suis malade depuis mardi. Je ne voulais pas, mais hier matin après mon controle d'italien ou j'ai du user d'une énergie hors du commun ("Il signore Rossi è...è....Marie, réveille toi...non tu ne meurs pas...pense à cette tartine de nutella que tu te feras après...et essaie d'écrire ce fichu verbe correctement..."), j'ai craqué et je me suis inscrite sur ce qu'ils appellent ici la "sicklist", ce qui est en fait un synoyme de "prisonnier de ta résidence". Il faut donc etre vraiment mal pour décider s'inscrire sur cette liste, parce qu'on est consignés dans la résidence avec interdiction d'en sortir de toute la journée. Meme pour manger, il faut que quelqu'un nous apporte la nourriture.
C'est dire dans quel état j'étais et j'ai donc dormi plus ou moins tout l'après midi - et j'ai écopé du surnom "sleeping beauty" de mes deux roomates parce qu'à chaque fois qu'elles sont venues dans la chambre, je dormais profondément.
Du coup aujourd'hui, je suis en pleine forme. Malade encore certes, mais en forme, du moins assez pour trainer vers les salles de cours (et puis un cappucino ça aide aussi.).

Malheureusement, maintenant, je dois aller en maths. Mais ce matin, en philo, j'ai appris que le philosophe Sénèque conseillait de "se préparer" aux choses, afin de ne pas etre surpris si cela tourne mal. En gros, il conseille d'etre pessimiste (gros résumé)
Je vais donc appliquer cela :

En maths, de toute façon, je ne vais rien comprendre mais je vais essayer quand meme, je voudrais certainement jeter tout le monde dans une poubelle, déchirer ce cahier empli de signes chinois, et puis voilà. Je vais arriver en retard et en plus il y aura la queue à Mensa après.

Euh...c'est un peu trop pessimiste, hein...je préfère penser que je ferai de mon mieux et puis on verra...en général, ça marche. Il suffit de ne pas paniquer quand je ne comprends pas du premier coup (facile à dire hein ?)
Mais après, j'ai mon "social service" que j'adore (j'expliquerai exactement ce que c'est quand je le commencerai en vrai, en octobre ; pour le moment ce sont juste des réunions pour décider) , et mon cours de français qui est franchement super intéressant...bon, pas très joyeux parce que le sujet est la littérature des camps (de concentration, extermination, etc.), mais c'est tout de meme passionant.

J'adore ce Collège et la vie ici.


 Je vis dans une Kasbah.
(ou quand Marie décide de faire sa lessive, il pleut.)

lundi 26 septembre 2011

Je ne veux pas travailler, je ne veux pas déjeuneeer...

J'ai eu quelques échos divers ces derniers temps, que je pourrais peut-être énumérer mais, faisons les choses de façon concise et résumons ces échos en une petite phrase :
...mais que fait-elle là-bas, c'est les vacances toute l'année, elle ne travaille jamais ?! (et des variantes, genre, camp de vacances, camp d'été, voyage organisé...)

Mettons les choses au clair. Malheureusement, ou heureusement, selon les points de vue, il faut effectivement travailler. Et travailler de manière assez considérable.
Je me suis rendue compte ici qu'en cours, durant toutes les années précédentes, je n'ai jamais vraiment été fond en train de suivre – à mon grand désarroi parce que maintenant, je suis obligée de me concentrer à 100% sur ce qui est en train de se passer devant moi en cours...parce que c'est dans une langue différente, déjà et surtout, et aussi parce que ce n'est pas foncièrement aisé, si je puis dire.

Et puis, franchement, ça n'interesserait personne de savoir combien de temps je passe sur mes devoirs, et combien de temps je passe à désespérer devant les maths – quoique, ça va mieux maintenant, parce qu'on utilise l'instrument du prophète des maths : la calculette.

Donc, effectivement, on travaille ici ! Eh oui. Ca nous arrive à tous parfois ! Mais le travail est aussi faire le CAS (Créativité, Action (= Activité physique en français normal), Service) et y consacrer du temps...Ce CAS compte pour le bac au même titre que les matières dites ''purement scolaires.''
Le travail, c'est aussi organiser des projets, des journées, des spectacles...

Ce que je veux dire, c'est que si ''travail'' est uniquement passer la journée à faire des devoirs...ce serait très bête d'être venue ici. Donc si je passe du temps à mes devoirs, plus de temps que l'année dernière certes, je passe également du temps à d'autres activités. Qui sont également du travail.

Une autre chose : ce n'est pas parce qu'on s'amuse en cours, qu'on aime même ces cours, qu'on prend du plaisir à faire du bénévolat, à venir à son activité physique ou créative (enfin, pour moi...j'ai 5 activités créatives, toutes dans la musique...sauf le théâtre.). Bref, cen 'est pas parce qu'on prend du plaisir que ce n'est pas travailler. Travailler serait-il vu comme une obligation qui devrait être un supplice ?!






Trieste da sola

Il y a quelque chose de très précieux au collège, qui manque cruellement à plus ou moins tout le monde ; c'est l'intimité et la solitude. Parfois c'est très bien d'avoir toujours du monde auprès de soi, ça empêche de penser à des choses tristes et on rit toujours beaucoup ; mais parfois, on est juste dépassés. Et on en a assez de parler, d'entendre du bruit, bref, comme chacun l'a toujours au moins une fois ressenti dans sa vie. Si vous arrivez à vous en accomoder, c'est très bien ; sinon, vous avez différentes solutions :
  • Vous jeter par la fenêtre
  • Egorger tout le monde
  • Hurler dans la salle commune en massacrant ce type qui parle espagnol et qui est persuadé que tout le monde veut l'écouter chanter son Jason Mraz (bien que j'adore Jason Mraz, mais franchement, à onze heures du soir quand on essaie de "skyper" avec nos familles, c'est assez lourd.)
  • Ou, éventuellement, aller seul(e) dans une ville différente.
J'insiste sur le ''ville différente'' parce que Duino est assez petit et peu fréquenté par des jeunes à part ceux du collège et on rencontre toujours des gens qu'on connaît un peu partout.
Beaucoup font ça, comme Anna du Canada, alors j'ai décidé d'essayer.
Alors encore une fois...
Me voilà seule à Trieste ! (et la dernière fois, c'était seulement une heure...là, une après-midi entière...)
J'adore cette ville. Elle est vraiment belle, remplie de gens qui parlent une belle langue ; et chaque rue, chaque tournant recèle de surprises, de bâtiments anciens et historiques, des maisons colorées, des boutiques, pâtisseries, et ces sortes de petites épiceries typiquement italiennes avec des produits typiquement italiens.
Persuadée que seule, chaussée de mes lunettes de soleil et marchant d'un pas décidé, j'allais passer pour une vraie italienne (ERREUR grossière erreur), je me suis lancée vers une des principales ''piazza'' de la ville. ; là où on peut longer le Canal et contempler une église géante et absolument magnifique.
Je ne sais pas comment j'ai eu cette chance mais je suis tombée sur un marché gigantesque, que j'ai supposé être – déduction d'une intelligence inéluctable- LE MARCHE DE TRIESTE.
Tout de suite toutes sortes d'odeurs sont venues à moi : le prosciutto, le fromage, la barbe à papa, les marrons chaud, la transpiration du monsieur qui marche devant (bon, là, c'était dégoûtant, désolée pour cette affreuse image), les bonbons, les crèpes, les glaces, les fleurs...
Et comme il faut toujours chercher le compliqué...j'ai encore pratiqué ce que j'ai désormais appelé LA RENGAINE DES DOV'E.


MARIE PAUMEE, qui a tout de même pris la précaution de regarder sur son petit guide de conversation italien avant toute possible discussion : Scusate...euh...scusi...ou scusa, signora...dov'é...la panetteria ? You know...panetteria. Paaaa. Neeeet. Teeee. Riiiiaaaaa.

Question de méthode : toujours demander aux vieilles dames. Et aux vieux monsieurs seulement s'ils ont une tête souriante (avez-vous remarqué que les personnes âgées gardent l'expression qu'elles ont eu pendant toute leur vie ?). Les autres sont trop pressés, marchent trop vite, et répondent trop vite. Ou ne répondent pas.

La première fois que j'ai posé la question, je suis très bien tombée. Une vieille dame, perdue dans ses pensées et dans son cardigan bleu, souriante et avenante dès que je lui ai adressé la parole.
(Euh, juste une chose. Je devrais comprendre parfaitement l'italien. Ce n'est pas le cas.)
Elle m'a donc expliqué, j'ai hoché bravement la tête, genre ''oh oui bien sûr suis-je bête c'était donc çaaaa''.

GENTILLE VIEILLE DAME : Siiii siii vai a la destra poi a la sinistra, subito subito...

Jusque là, je comprends à peu près. Mais elle s'est mise à me parler et parler, et a décidé de m'accompagner jusqu'au coin de la rue. J'ai fini par reconnaître une question déjà vue et revue dans son flot de paroles. J'y ai donc répondu avec gloire et fierté.

MARIE toujours aussi PAUMEE : No, non sono italiana. Sono francese. (cf p. 2 manuel italien)

GENTILLE VIEILLE DAME, trop gentille peut-être : Ooooh (bon, j'écris en français mais elle parlait italien), bon alors, il faut aller à la boulangerie Giiiorgi...oui, Giiiooorgi, ici c'est pas comme le pain à Paris, mais celle là, c'est mieux, oui, oui, c'est mieux, viens, viens...

En plus les italiens ne m'aident pas beaucoup à pratiquer leur langue, les ingrats. J'essaie toujours de communiquer dans cette langue que, c'est vrai, je massacre, mais ils me répondent toujours en ANGLAIS.
Quand j'ai acheté ma glace (une des phrases que je répète le plus souvent à ce collège, mis à part grazie et scusi, toujours en mangeant quelque chose, doit certainement être : ''oooh I'm getting faaat'' (ce que l'on pourrait traduire par : ''Oh, par la grâce du seigneur, je sens que cette glace triple chocolats se dirigera promptement vers mes hanches'')), au tiramisu, d'ailleurs, dans une vraie boutique italienne perdue où seuls les vrais italiens font la queue le vendeur m'a parlé anglais me voyant me débattre avec les parfums ; quand j'ai acheté une tranche de jambon cru, le fameux prosciutto pour manger le soir (au lieu de manger cette pseudo nourriture italinne de mensa...non que ce soit vraiment horrible, en fait, c'est juste que ce n'est pas vraiment italien) m'a également répondu en pseudo anglais....


Remarque, une fois, quand je suis arrivée après avoir demandé cinq fois (cinq fois. Et finalement, je n'ai pas trouvé la boulangerie, je suis allée dans une épicerie.), pour acheter du pain, que j'ai dit ma première vraie phrase italienne....roulement de tambour....
AVVETE PANE PER FAVORE ?
(traduisons approximativement : Avez vous pain s'il vous plait ?)
Non, pas de faute de frappe. Je crois qu'en italien, il y aussi quelque chose entre « avvete » et « pane », mais peut-être la vendeuse a t-elle pensé que j'étais tellement italienne que je mangeais les mots, parce qu'elle m'a répondu en italien. La classe.

Mais heureusement ensuite je suis passé devant un étal où tout était écrit en français et anglais, et j'ai reconnu l'accent des hommes qui le tenaient.

  • Oune smile, mademoiselle ! Oooh thank you !
  • Vous pouvez me parler français aussi hein, si jamais ça vous arrange...

On se sent tout de suite solidaires dans ces moments là. On vient du même pays, on parle la même langue et on est perdus dans une contrée italienne.
On a parlé un peu, je me suis dit que quand même, ils auraient pu m'offrir un morceau de nougat ou un truc, en guise de solidarité, mais enfin.


Et j'ai failli fondre de plaisir quand un monsieur, dans un magasin (dans lequel, en entrant, je me suis prise la porte sur le nez ; vous savez ces portes automatiques qui je ne sais pas pourquoi n'ont pas voulu rester ouvertes pour mon humble personne.....) a dit à sa femme un truc genre :
'' Pousse-toi, laisse passer la fanciulla" (j'avoue que la phrase n'était pas très agréable pour la femme cela dit...) Je crois que ça veut dire jeune fille, ou un truc comme ça, mais on dirait un titre suprême, quelque chose de spécial. Comme s'il m'avait fait une faveur en m'appelant ainsi.
Eh, les gars, je suis une fanciulla. Eh oui. Ca vous en bouche un coin, hein ?




Mon agenda.
             Il y a des profs qui s'amusent....                                              ...et il y en a d'autres qui s'amusent   aussi, mais pas vraiment de la même manière (ps : c'est vraiment un devoir.)

dimanche 18 septembre 2011



Avez-vous déjà vu cette pub ?


En tout cas, beaucoup de mes fréquentations (françaises, je veux dire), la connaissent. C'est pourquoi, lorsque nous nous saluions en parlant un semblant d'espagnol, nous disions : « Holà ! Como estas en la casa ? ». (ce que nous pourrions traduire par : " Salut, comment ça va à la maison ?/ comment ça va chez toi ?")


WARNING WARNING WARNING


C'est complètement débile et faux. Non pas que j'eusse (la classe) fait confiance à une pub free avec un gigolo qui tâte du langage mondial, non, mais c'était devenu un réflexe.

Et comme en cours d'espagnol, cela faisait longtemps que la prof ne nous demandait plus « Qué tal ? » ou « Como estas ? », je n'y ai pas vraiment réfléchi.


Donc, un des premiers jours, en croisant Lenny du Chili et Victor (l'alligator), non pardon, d'Espagne, je les ai salués en riant d'un air entendu – genre, hé, je spike l'espagnol.

  • Holà guys, como estan en la casa ?

D'abord ils m'ont regardé étrangement. Ensuite ils ont éclaté de rire.

  • Whaaaat ? S'est écrié Lenny entre deux hoquets de rire.

  • Ben oui, ai-je expliqué en anglais. Qué tal, quoi.

  • Como estamos en la casa ? A répété Victor, blasé.

Bon, au moins, j'aurais essayé.


Free, on s'est pas compris.


(enfin, depuis, c'est devenu une sorte de code et ç'a même créé une sorte de complicité avec les « latinos » (comme ils aiment s'appeler) et moi. Merci Free, parce qu'à chaque fois qu'on se croise, ce sont des « HOLAAAAAA COMO ESTAS EN LA CASA » qui fusent de tous les côtés.)




* * *



L'autre fois, j'étais devant Mensa en train de parler, avec, hum j'ai honte, je ne me rappelle plus, je crois qu'il s'agissaient d'espagnole, de slovénienne et de Sébastien mon co-year, nous étions en train de parler, donc, eh bien, de je ne sais plus quoi, mais nous sommes arrivés au sujet du « French-accent ».

Accent que j'ai dûment exagéré en parlant anglais, jusqu'à ce que Robin, de Grande-Bretagne, passe devant nous. (Petite pause. D'ailleurs, j'adore les deux ''british'' Robin (deuxième année) et Adam (première année). Ils sont...british. Dans chacun de leur acte. Et même la manière de tremper leurs gâteaux anglais dans leur thé...anglais, c'est british. C'est vraiment amusant à voir. Et ça fait beaucoup rire tout le monde.)

  • Oh, tu parlais avec l'accent français ? M'a demandé Robin, en anglais dans le texte.

  • Yesseuh, inedide.

  • Soooooooo cute, a t-il couiné comme s'il avait vu le chat potté quémander, puis il est parti.


Euh...hein ?

Dictionnaire anglais, m'aurais-tu trahie ? ''Cute'' ne voudrait donc plus dire mignon ?

Parler avec zisseuh eauwfoule aquessante, c'est mignon ? Du moins, pour les britanniques ?


...la classe. Le monde m'appartient, si j'exagère mon accent français. Tout le monde me trouvera ''cute'' et je pourrais conquérir le monde.