lundi 31 octobre 2011

Grenouille commune

Voilà une phrase qui, quand quelqu'un a tapé ça sur google, a permis à cette personne de se retrouver sur mon blog. "Grenouille commune" (merci statistiques du blog).


...hein ?!

Grenouille commune ?! Et cette personne a attéri là ?
Dans les pas mal, il y a aussi "musique mammaria", euh, petite erreur de frappe madame/monsieur.


Bref, tout ça pour dire que, avec mon retour pour quelques jours en France, j'ai eu beaucoup de personnes m'ayant confié leur problème à laisser des commentaires ( cool, Marie se sent moins seule d'un coup. Discussions typiques, après les phrases genre "Il fait froid dans ton bled ?" ou encore "Ca se passe bien ton stage ?", on passe à des :  "Mais y a toujours zéro commentaire, je comprends pas, je peux pas les voir, je peux pas en laisser...." "Euh, non. C'est juste qu'il n'y en a pas." "Ah....")
Good news (enfin pour moi), j'ai compris pourquoi et en principe j'ai réglé le problème. Enfin, je l'espère.




mercredi 26 octobre 2011

Vivre en haute société.




Aujourd'hui, les deux chœurs du collège (le dit ''normal'' et le madrigal, mais je fais partie des deux) sont allés chanter au Teatro Verdi, à Trieste, pour une conférence sur les maladies (je ne vois personnellement pas vraiment le rapport, mais enfin, après tout, ça ne me regarde pas vraiment.)
J'étais très heureuse, car en plus, avec Andy (USA), Matthew (Canada) et Ludmila (Lettonie) nous allions chanter un solo (autrement dit, quatre voix avec une voix chacun) avec le chœur derrière. Certes, un petit solo, enfin, tout de même, un solo reste un solo.
Stefano, le professeur d'un peu tout ce qui concerne la musique, nous avait demandé de nous habiller ''classe''. Alors, malgré la pluie qui continue à tomber dehors (LA MINUTE CITATION DE HENRY DU JOUR, comme il dirait : ''Je ne suis pas adapté à ce type de temps.'' MARIE sans aucun préjugé :  ''Euh, mais, Henry, vous êtes British, vous devriez être adapté à ça.'' ''C'est pas une pluie British, ça, c'est une ''Biblical rain", on s'attendrait presque à voir une Arche avec des animaux monter par couples.''), j'avais fait un effort vestimentaire.
Robe noire, courte et classe (= la robe où on étouffe à l'intérieur et on tente de ne rien dévoiler de, disons, personnel). (c'est barré parce que ce n'est pas politiquement correct.)
Collants transparents (= collants FROIDS.)
Talons hauts (pas les miens, celui de ma roomate. = avoir l'impression d'être sur des échasses, genre cirque, mais bien sûr faire comme si on était aussi à l'aise qu'avec des chaussons, après tout c'est de la rigolade..)
Et tout cela avec le sourire, s'il vous plait. 


Donc bien sûr, j'ai tenté d'avoir l'air classe, sauf que :
  • J'ai dû courir comme une malade sous la pluie avec mes talons hauts parce que j'avais oublié mes partitions. Je suis donc arrivée à l'arrêt de bus, dix minutes après, dégoulinante d'eau de pluie, les jambes tremblantes à cause de ces chaussures de torture chinoise.
  • Heureusement que dans mon sac à Mary Poppins j'avais pris un pantalon et une paire de chaussures normales...que je me suis empressée de mettre après avoir chanté. (On se demande de quoi j'avais peur pour avoir pris tout ça.)
  • On nous a invité au Savoy, un hôtel je ne sais combien d'étoiles pour nous remercier. Donc bien sûr, il faut faire genre ''Ah ah, je viens ici tous les jours, je sais me tenir.'' Au début on a vraiment essayé de déambuler dans la salle avec un verre à pied et un petit sandwich classe en parlant de choses de riches...mais comme on a plus ou moins tous le même esprit, on s'est finalement jetés sur les pizzas
    .
  • Quand je suis sortie du Savoy, vous savez ces portes tournantes ? Celles où vous devez entrer dans un quart de porte et marcher avec elle, parce qu'elle tourne. Je ne sais pourquoi, encore une fois, mais la porte s'est bloquée sur moi. Je suis restée une minute bloquée dans les portes, coincée entre le mur et le truc qui ne tournait plus. C'était terrible. Marie veut faire classe, mais Marie fait joujou avec les portes des hôtels 5 étoiles. (En fait, je ne jouais pas. Si, si, c'est vrai. Je voulais juste attraper mon parapluie. C'est une longue histoire.) Et puis, je voulais juste sortir, bon sang !

    Puis, avec quelques uns, nous sommes allés boire le meilleur chocolat chaud que je n'ai jamais bu, et nous avons chanté dans la rue en courant, imitant les poules (...???) et les chevaux (on était en retard pour le bus, alors on s'est dit qu'en galopant on allait plus vite...d'où les chevaux...c'était assez étrange, parce qu'on s'est sentis obligés de faire les bruitages...). On sautait allégrement dans les flaques ; enfin, un peu trop allégrement parce que j'ai fini par arroser un pauvre couple qui n'avait rien demandé.



    Une petite pause photo avant de courir pour le bus...c'est pas beau ça ?

     



vendredi 21 octobre 2011

C'est le Déluge !

....et en plus, j'ai eu aujourd'hui mon livre de maths - qui évidemment pèse quarante trois kilos et aucune partie de moi n'aime ça : épaule, dos, et cerveau.
Dehors il pleut, et si la dernière fois j'ai déjà dit qu'il pleuvait oubliez ce que j'ai dit, ce n'était RIEN. Pas mal de batiments sont inondées à un mètre de hauteur, la salle commune de ma résidence notamment (bon pas à un mètre, mais tout de meme, heureusement que ma chambre est au deuxième étage) le vent souffle tellement fort qu'on s'envole dès qu'on ose poser un pied dehors, et ma prof d'italien a du terminer le cours plus tot (c'est bete, j'adore l'italien,) parce qu'elle a reçu un appel selon lequel son garage est totalement inondé...d'eau et de pompiers. Meme les British sont cachés sous de grosses doudounes - c'est dire.


Voilà, ça c'était la partie Marie gémit (quoique non, j'aime bien quand il pleut, c'est une bonne raison pour chanter I'M SIIINGIIIING IN THE RAIIIIIN en allant en cours.)
Maintenant il y a la partie super excitée, parce qu'avec Stefano, mon prof de musique/chant/composition, nous sommes en train de monter un grand projet, qu'on révélera au grand jour lundi à l'Assemblée, alors j'attendrai pour en parler ici.
Ensuite, pour le fameux EE show j'organise un "numéro" et cela demande pas mal de travail en plus, meme si on s'amuse bien en le faisant.
Il y aussi les prémices de notre "National Week (Occidental)" où tous les occidentals organisent une semaine emplie de spectacles, clins d'oeil, gouters (c'est la meilleure partie) . La semaine dernière c'était celle des Balkans et de l'Europe de l'est, il y aura aussi la Latino week pour cette année.
(j'avoue que je revais secrètement d'une Asian week pour changer un peu d'alimentation, et manger des trucs cuisinés par RAYMOND DE HONG KONG LE DIEU DE LA CUISINE toute la semaine, mais tant pis on m'a dit que ce serait l'année prochaine.)


D'autres choses...

- Le premier journal du collège est sorti,

- Lisa d'Australie est allée en cours déguisée en kangourou (c'était grandiose),

- on a eu nos premières appréciations (ouuuuf),

- je suis allée à un diner chez mon tuteur et mes "co tuties" où Mike mon tuteur a imité tous les accents de Grande Bretagne (ai je déjà suggéré que j'adorais les British ?) et où j'ai du notamment faire semblant de ne pas etre allergique aux chiens (situations cocasses.com...encore et toujours un flot de politesse ridicule.)

- Le premier "social service" où on donne des cours de conversation d'anglais à des gens, c'était très intéressant de voir les choses de ce coté. Notamment ce moment mémorable où j'ignorais totalement la signification d'une expression, mais où j'ai du quand meme faire semblant de SAVOIR. Situation cocasse encore hein ?
MARIE PAUMEE : Non, mais essayez de trouver. Cherchez, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire, an elephant in the room. (NB : Je croyais que c'était genre, un éléphant dans un magasin de porcelaine, mais pas du tout. Pour la petite info cool du jour, "an elephant in the room" est un sujet dont tout le monde est au courant mais dont personne n'ose/ne veut parler.)
ADO 1 : baragouinage d'italien.
MARIE PAUMEE : Hum, english please.
ADO 2 : baragouinage d'italien.
MARIE PAUMEE : Eeeer ?
ADO 1 : En fait, l'éléphant, c'est un gros truc...dans une petite pièce.
MARIE PAUMEE : ....euh, mais encore ?
ADO 3 : C'est difficile de mettre un éléphant dans une petite pièce. C'est gros un éléphant.
ADO  1 : Ca c'est vrai.
ADO 2 : baragouinage italien
ADOS : rires italiens
MARIE PAUMEE : (ils se fichent de moi là...?)



Autre moment mémorable : l'expression "les murs ont des oreilles". Y en a une qui a réussi à nous placer un : "Yesseuh, walls have hair !" (Les murs ont des cheveux. Quelle image ! J'étais hilare pendant cinq bonnes minutes, heureusement j'arrivais à me contenir et meme si je laissais parfois échapper des pouffements, j'arrivais à les faire passer pour des quintes de toux.)





There is an elephant in the room.

samedi 15 octobre 2011

Stéréotypes et préjugés - partie 1

A Duino (pour ceux qui n'auraient pas suivi, c'est le village ou se situe le collège) se trouve un petit magasin, genre supermarché, qui s'appelle "TUTTIDI". C'est un mot très courant ici vu que c'est le seul supermarché du village. Enfin, supermarché...il est minuscule, mais vraiment, vraiment minuscule (du coup, on n'y va que pour acheter des gateaux : c'est pour ça que la moitié du magasin y est consacrée. Pour le reste, on va à Monfalcone.) ; et en plus, il y a des fenetres vers l'extérieur qui quand elles s'ouvrent le soir créent deux nouveaux commerces tuttidiens :
La gelateria, pour les glaces ; et la pizzeria, ben, pour les pizzas.

Peut-on trouver plus cliché dans ce petit village italien ? Non ? Eh bien SI.

Si, parce que le type qui fait les pizzas s'appelle....SERGIO.
Sergio ! Il porte meme une CASQUETTE ROUGE !
Du coup, quand on y va, ça donne des : "Eh, Sergio, una Margherita per favore !".

Moi j'adore Sergio le pizzaiolo.

C'est un peu lui.

Eh bien, tant qu'on y est, un petit site extremement intéressant et amusant (quoi, quel oxymore ?)(il faut bien que je pratique la "langue des cours de français" des fois. Ca fait très classe.)


http://alphadesigner.com/project-mapping-stereotypes.html


Avec notamment des cartes telles que :

L'Europe vue par les français



Et l'Europe vue par les Italiens.

C'est terriblement excellent...et vrai, au fond.

mardi 11 octobre 2011

La Chenille et la grenouille


Connaissez vous cette histoire qui raconte comment une petite chenille innocente est morte parce qu'elle ne pouvait plus marcher ?
C'est une histoire que j'ai souvent lu, et qui en gros relate la rencontre entre une chenille et une grenouille. La grenouille est impressionée devant la chenille : ''WAHOUUUUUUUUU'' s'exclame la grenouille ''comment fais-tu pour marcher avec toutes ces pattes ?''.
La chenille est un peu blasée d'abord (''SERIEUSEMENT ça sert à quoi ta question là ? ''Pense insidieusement la chenille), puis elle rentre chez elle sans plus y penser, après tout tout le monde sait parfaitement que les grenouilles sont un peu dérangées, ces acrobates philosophes.
La nuit, elle ne parvient pas à dormir. Et comme nous le savons tous, la nuit, quand on n'arrive pas à dormir...on pense. C'est précisement ce que fait la chenille, et, doucement, une question se glisse dans sa tête de chenille :
''Wahouu....comment fais-tu pour marcher avec toutes ces pattes ?''
Quelle ridicule question....est-ce que moi je te demande comment tu fais pour faire des bonds de deux mètres...Bref, dormons.
Malheusement on ne décide pas comme ça de dormir....et la chenille pense...pense....Bon, quitte à ne pas dormir, autant faire un truc débile : réfléchissons à la façon avec laquelle je marche.
Et la chenille se lève de son petit lit de chenille dans son trou de chenille, et elle fait quelques pas, très lentement. Enfin, là, ce n'est pas assez lent, décortiquons les pas...j'avance le premier...puis le 150eme en même temps que le 800eme gauche...ok, encore une fois...le premier...le 150eme et le 800eme (ok, une chenille n'a peut-être pas mille pattes. C'est juste pour l'histoire.)...mais n'était-ce pas le 754eme en fait...? ou plutôt peut-être le 746....ou encore le 742....
La chenille commence à paniquer. Euh, recommençons depuis le début. Premier, 150eme...ou 200eme ? Ou 240eme ? Et comment dois-je avancer le premier ?
Oh, et puis zut, j'ai besoin d'aller au petit coin.
...comment ? Comment dois-je avancer ? Je ne me rappelle plus...
J'ai faim...je n'arrive pas à marcher, et puis toutes ces pattes....qu'en faire....
J'ai terriblement soif....Fatiguée...Dodo....eau....petits insectes (effectivement elle n'allait pas penser à une tartine de nutella comme moi à cet instant précis)...adieu monde cruel....

Ainsi mourut la chenille.

Alors pourquoi relater l'horrible mort d'un...euh, lépidoptère (WIKIPEDIAAAA POWEEEEEER) ici ? Pas pour raconter des petites histoire pour donner une morale chaque jour, non.

C'est en fait ce que j'ai ressenti ce matin en italien, avec le passé composé. J'ai appris l'italien en anglais, donc forcément la prof nous prévient des erreurs que font en général les anglais, autrement dit QUAND MET-ON ETRE OU AVOIR DEVANT LE PARTICIPE PASSE.

Euh, personnellement, en français, je n'y ai jamais pensé et je n'ai strictement aucune idée de pourquoi j'utilise l'un ou l'autre. Avez-vous déjà pensé à ça ? Genre, avec rester, c'est un verbe de je ne sais quoi alors on utilise ''être'' ?

Donc aujourd'hui en italien je me suis forcée à réfléchir....et évidemment, le désastre est arrivé. Je me pose des questions. (enfer et damnation.)
Du coup, les rares fois où je parle français, je réfléchis au passé composé. C'est assez étrange comme sensation. Comme si on redécouvrait la langue.

J'ai également redécouvert la langue samedi, au cours de français (oui, j'avoue, c'est assez horrible le samedi. Trois heures de suite...mais c'est intéressant, alors ce n'est pas si terrible.)., enseigné par une prof italo/belge parlant en plus anglais et allemand. Avec l'emploi des voyelles : le ''aaaaaa'' qui évoque l'ouverture, le ''ouuuuuu'' qui est en retrait parce que quand on le dit on utilise beaucoup la gorge, le ''iiiiii'' un peu mesquin...
Ou encore dans les mots, comme ''déchirer''. Avez-vous déjà remarqué que quand effectivement on déchire une feuille de papier, on entend le mot ''déchire'' ? Ou encore le mot chuchoter ? Dire chuchoter est déjà chuchoter.

C'est bizarre comme le fait de parler tout le temps d'autres langues permet de découvrir sa langue.


''Le 800eme ou le 840eme...?''

vendredi 7 octobre 2011

La Cigale et la Machine à sous

Ca y est ! La nature a repris ses droits ; il pleut comme au Déluge et il fait un froid de canard - du moins pour moi parce qu'hier j'étais encore en tongs en cours...
Tout le monde, que ce soient les profs ou les deuxièmes années nous parlent de cet horrible mois de novembre qui approche, ou il pleut presque tous les jours et ou on en tous marre. Euh, ah bon ?

En plus, ce matin juste avant les cours je suis sortie de ma chambre pour aller dans la salle de bain et quand je suis revenue  deux minute après, ma roomate était partie et j'étais enfermée dehors en chaussettes. Bref. (finalement après avoir couru partout, y compris dehors, en chaussettes, j'ai sonné à la porte de la tutrice de ma résidence, également prof d'économie, et l'ai suppliée de m'ouvrir. Ca l'a bien faite rire sur le coup.)
Donc j'étais en retard ce matin et j'ai mis juste un sweat, donc j'ai bien froid maintenant.
Puis en début d'après midi j'ai du courir retirer un peu d'argent, il faut marcher un peu pour aller à la machine mais j'ai fait le trajet en courant, ressemblant fortement à la Cigale quémendant à la fourmi machine de me donner RAPIDEMENT quelque chose pour subsister. Et le vent est glacial.

Quoiqu'il en soit, on ressemble tous à des bonshommes de neige. On ne s'attendait pas au froid, alors certains sont comme au pole nord (notamment Lenny du Chili qui avait quelque chose de Georges le Yéti de la pub Tic tac, ou peut etre d'u Inuit en fait)... d'autres sont comme moi et crèvent de froid avec leurs petites vestes et petits sweat....et il y a cette autre catégorie de personne, j'ai nommé "Les British", qui comme d'habitude font dans l'originalité .

Ils sont tous en TEE-SHIRT dehors, ou petites chemisettes printanières, souriants et dans leur élément. Sans meme connaitre ces disgracieuses rumeurs sur le temps en Grande Bretagne, j'aurais pu le deviner rien qu'en les voyant. Là bas, la pluie doit etre un symbole national.



Mmmh, je suis British, il fait froid, il pleut, qu'est ce que je suis heureux ! Mon pays me manque tant.



Et après, il y a Lenny du Chili....



(Certes, il n'avait pas les gants, mais il avait une énorme doudoune comme celle-ci avec le chapeau et l'écharpe qui vont avec.)





Cette différence est vraiment drole à voir...

mercredi 5 octobre 2011

Je hais la politesse

Je mangeais tranquillement et sereinement à Mensa, un plateau rempli de victuailles (notamment des trucs verts bizarres qui étaient censés être des épinards) devant mon nez et ma fourchette, lorsque João, brésilien de deuxième année de son état, s'est penché sur ma glorieuse assiette.

CLASSE JEUNE BRESILIEN : Hello Marie...regarde, c'est pour toi, j'en avais trop pour moi, alors...

Et avec la classe d'un majordome il a déposé des petits gâteaux secs près de moi.
Ils avaient l'air délicieux, avec un aspect de gâteaux secs bretons au beurre salé....
J'ai donc attendu la fin de mon repas pour entamer avec un sourire une de ces douceurs.

KEUUUF KEUUUUF KEUUUUUF !

  • ...ils sont si mauvais que ça ? M'a demandé Job à côté, et j'ai poliment secoué la tête.

MARIE PAUMEE : Euh, non. J'ai juste avalé de travers. Enfin, ils sont un peu fort aussi.

Bel euphémisme, parce que ces gâteaux se trouvaient être des GÂTEAUX AU POIVRE.
Le problème, c'est que si dans ma culture, j'assimilerais ce genre de choses à une farce (...j'imagine bien donner deux de ces gâteaux à la caféteria de mon ancien lycée, j'aurais droit aux : « CA VA PAS NON t'es pas drôle ! ») ; je n'en savais rien pour les autres.

La politesse peut tuer, parfois.

MARIE PAUMEE ET AIMABLE : T'en veux un, Job ?

JEUNE HOMME MITIGE : Euh...

Evidemment grâce à mon pouvoir de persuasion (Aaaallez goûteuuuuuh) il s'est retrouvé avec un gâteau dans la bouche et il a souri.

JEUNE HOMME AUX GOUTS ETRANGES : Eeeeh je connais ça ! C'est délicieux !

Je ne pouvais assurément pas dire : ''tu me fais une blague là Job ? Vous avez tous comploté ? Allez, dis-moi. J'ai le droit de savoir si c'est une blague.''
Choisissons donc la diplomacie.

MARIE PAUMEE : Oh, cool ! C'est quoi ?
JEUNE HOMME AUX GOUTS ETRANGES : Je ne sais pas comment ça s'appelle, c'est vraiment bon, tiens, lui il doit connaître !

''Lui'' désignait en l'occurence David du Zambie qui passait par là.
...mais pourquoi un zambien connaîtrait bien un gâteau que m'a donné un BRESILIEN ?! Comme vous l'aurez compris....Marie est encore paumée là dessus.

AUTRE JEUNE HOMME A LA CULTURE ETENDUE : Aaaaaah oui, je connais.
(Il sort.)

MARIE PAUMEE qui de toute façon décide de sauver sa peau : Jooob si tu les aimes, prends-les, franchement !
(on pouvait presque concevoir le grand sacrifice que je faisais.)

JEUNE HOMME AUX GOUTS ETRANGES : Tu ne les aimes pas ?

MARIE PAUMEE ET TROP POLIE : ...si, si bien sûr que oui, mais tu as l'air de les aimer alors vraiment, prends en au moins un, ça me fait plaisir !

JEUNE HOMME AUX GOUTS ETRANGES : Non, non, si tu les aimes mange les vraiment ! Allez, ciao Marie !
(Il sort.)

Du coup, j'ai gardé les deux gâteaux, et, mitigée sur le fait qu'ils s'agissaient de vrais biscuits, j'ai directement posé la question à David que j'ai croisé par la suite.

MARIE PAUMEE : Dis, les gâteaux, c'était une blague, hein ?

JEUNE HOMME CENSE AVOIR UNE CULTURE ETENDUE : J'en sais rien du tout !

MARIE PAUMEE : Comment ça, tu n'en sais rien ? Tu nous as dit que tu connaissais.

JEUNE HOMME CENSE AVOIR UNE CULTURE ETENDU : Oui, mais il m'a dit que j'étais censé connaître, alors bon, je sais pas moi....

MARIE PAUMEE : ….


Revenue dans ma résidence, j'ai fait goûter à Catalina (Moldavie).

FILLE AU PALAIS EN FEU : AAAAAAAAAAAAAAARGH qu'est-ce que c'est que çaaaa ?

MARIE PAUMEE : Des gâteaux. Au poivre. Qu'en penses-tu ?

JEUNE FILLE AU PALAIS EN FEU : De l'eau ! Donne moi de l'eau !


Comme personne ne semblait apte à m'apporter la solution de mon problème, j'ai demandé à mon meilleur ami : Google. Comme dirait Henry : « j'ai googlé. »

Et effectivement, le gâteau au poivre existe dans nombre de cultures...notamment en France. Peut-être que la résolution du problème est par là....




samedi 1 octobre 2011

Français, Françaises : soyons patriotiques.

C'est dingue comme le fait d'être au milieu de tant de nationalités différentes nous rend....patriotiques. Si, si, c'est vrai ; on se raccroche à son pays, son identité, comme moi à ma calculette en cours de maths (même pour calculer  2+ 2, il m'arrive d'avoir le réflexe de l'écrire sur la calculette. C'est honteux.).
Je suis LA française de première année. Point barre.

Par exemple tout à l'heure je discutais dans ma chambre avec Vicky et Jennika de Grande Bretagne (qui est ma voisine en quelques sortes, dans le sens où sa chambre est juste à côté de la mienne:). Cette dernière ne comprenait pas pourquoi nous riions du drapeau de mon autre roomate, Reine des Pays Bas ; et pourquoi nous parlions de guerre de drapeau.
Elle avait le drapeau de Reine sous les yeux, mais pas le mien, parce qu'il était tombé.(WP3I90SDKF1321WRO98  DE SCOTCH POURRI) .



Donc voilà ce que cette chère britannique avait sous les yeux ; et elle aurait du immédiatement comprendre nos allusions. A mon sens, elle n'aurait même pas du réfléchir.

"You don't understand....? You see the French flag...."
"Euh...no."






...hein ? 



Grande "french breath".


Je peux vraiment comprendre qu'on ne connaisse pas tous les drapeaux du monde. Je peux comprendre, vraiment, qu'une urugayienne, qu'un ugandais, qu'une moldovienne ou qu'un maltais ne connaisse pas le drapeau français. C'est normal.

Mais là, bon sang...on est voisines, cocotte ! Même qu'on n'a pas arreté de faire la guerre ensemble. Ou plutôt, c'est vrai, l'un contre l'autre. Même qu'on s'est jamais aimés, et que vous nous appelez "frogs" (bande de malpropres). Même qu'on s'est disputés pour les prochains JO, et que vous avez eu le dernier mot (bande de mécréants). Et même que Abba ça les faisait rire avec leur "WATERLOOOO" (on aurait dû gagner cette guerre, vous avez triché, c'est sûr ! )

Et, bizarrement, j'en ai été profondément vexée. C'est bête, hein ? Techniquement, ce n'est qu'un drapeau. Mais d'un autre coté...ça fait quand même partie de moi.
C'est tout de même drôle de ne réaliser cela que maintenant....


Donc aujourd'hui, je me suis dit que je n'étais pas assez clichée. Alors en allant chez H&M (très italien définitivement), j'ai acheté un béret. Voilà.