mercredi 26 octobre 2011

Vivre en haute société.




Aujourd'hui, les deux chœurs du collège (le dit ''normal'' et le madrigal, mais je fais partie des deux) sont allés chanter au Teatro Verdi, à Trieste, pour une conférence sur les maladies (je ne vois personnellement pas vraiment le rapport, mais enfin, après tout, ça ne me regarde pas vraiment.)
J'étais très heureuse, car en plus, avec Andy (USA), Matthew (Canada) et Ludmila (Lettonie) nous allions chanter un solo (autrement dit, quatre voix avec une voix chacun) avec le chœur derrière. Certes, un petit solo, enfin, tout de même, un solo reste un solo.
Stefano, le professeur d'un peu tout ce qui concerne la musique, nous avait demandé de nous habiller ''classe''. Alors, malgré la pluie qui continue à tomber dehors (LA MINUTE CITATION DE HENRY DU JOUR, comme il dirait : ''Je ne suis pas adapté à ce type de temps.'' MARIE sans aucun préjugé :  ''Euh, mais, Henry, vous êtes British, vous devriez être adapté à ça.'' ''C'est pas une pluie British, ça, c'est une ''Biblical rain", on s'attendrait presque à voir une Arche avec des animaux monter par couples.''), j'avais fait un effort vestimentaire.
Robe noire, courte et classe (= la robe où on étouffe à l'intérieur et on tente de ne rien dévoiler de, disons, personnel). (c'est barré parce que ce n'est pas politiquement correct.)
Collants transparents (= collants FROIDS.)
Talons hauts (pas les miens, celui de ma roomate. = avoir l'impression d'être sur des échasses, genre cirque, mais bien sûr faire comme si on était aussi à l'aise qu'avec des chaussons, après tout c'est de la rigolade..)
Et tout cela avec le sourire, s'il vous plait. 


Donc bien sûr, j'ai tenté d'avoir l'air classe, sauf que :
  • J'ai dû courir comme une malade sous la pluie avec mes talons hauts parce que j'avais oublié mes partitions. Je suis donc arrivée à l'arrêt de bus, dix minutes après, dégoulinante d'eau de pluie, les jambes tremblantes à cause de ces chaussures de torture chinoise.
  • Heureusement que dans mon sac à Mary Poppins j'avais pris un pantalon et une paire de chaussures normales...que je me suis empressée de mettre après avoir chanté. (On se demande de quoi j'avais peur pour avoir pris tout ça.)
  • On nous a invité au Savoy, un hôtel je ne sais combien d'étoiles pour nous remercier. Donc bien sûr, il faut faire genre ''Ah ah, je viens ici tous les jours, je sais me tenir.'' Au début on a vraiment essayé de déambuler dans la salle avec un verre à pied et un petit sandwich classe en parlant de choses de riches...mais comme on a plus ou moins tous le même esprit, on s'est finalement jetés sur les pizzas
    .
  • Quand je suis sortie du Savoy, vous savez ces portes tournantes ? Celles où vous devez entrer dans un quart de porte et marcher avec elle, parce qu'elle tourne. Je ne sais pourquoi, encore une fois, mais la porte s'est bloquée sur moi. Je suis restée une minute bloquée dans les portes, coincée entre le mur et le truc qui ne tournait plus. C'était terrible. Marie veut faire classe, mais Marie fait joujou avec les portes des hôtels 5 étoiles. (En fait, je ne jouais pas. Si, si, c'est vrai. Je voulais juste attraper mon parapluie. C'est une longue histoire.) Et puis, je voulais juste sortir, bon sang !

    Puis, avec quelques uns, nous sommes allés boire le meilleur chocolat chaud que je n'ai jamais bu, et nous avons chanté dans la rue en courant, imitant les poules (...???) et les chevaux (on était en retard pour le bus, alors on s'est dit qu'en galopant on allait plus vite...d'où les chevaux...c'était assez étrange, parce qu'on s'est sentis obligés de faire les bruitages...). On sautait allégrement dans les flaques ; enfin, un peu trop allégrement parce que j'ai fini par arroser un pauvre couple qui n'avait rien demandé.



    Une petite pause photo avant de courir pour le bus...c'est pas beau ça ?

     



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire