samedi 10 septembre 2011

L'italien et moi



Aujourd'hui, nous sommes allées à Trieste, la grande ville à vingt minutes de Duino en bus. Au départ, pour moi, c'était pour acheter des trucs strictement nécessaire ; puis pour aller -évidemment- manger une pizza ET une glace italiennes.

Comme les autres filles voulaient plutôt faire les boutiques...ce qui était, franchement, une de mes grandes envies, mais en personne raisonnable -n'est-ce pas ?- j'ai préféré me diriger vers d'autres boutiques autrement moins intéressantes. Seule (seule parce que c'était plus pratique pour une petite heure), donc, pendant une heure (car après, nous nous étions données rendez-vous quelque part pour continuer les achats, puis pour manger une glace d'une saveur à mourir de plaisir et une pizza.) dans une ville dont je ne connaissais rien, dans une langue à laquelle...je ne connaissais presque rien non plus.

C'était bien la première fois que ça m'arrivait. J'ai dû donc faire preuve de méthode et commencé à chercher le centre ville. J'avais ce sentiment glorieux d'être dans un jeu de rôle sur internet, genre le super-héros qui a une mission, et ma mission était en l’occurrence : trouver un supermarché.

J'aurais bien demandé à quelqu'un, mais j'avais oublié mon petit guide de conversation en italien – guide on l'on peut notamment trouver des phrases étranges comme « Quanto costa la bambola con i capelli rossi ? » ce qui se traduit par « Combien coûte la poupée aux cheveux roux ? », une question qui revient assez régulièrement dans les conversations italiennes. Ou encore, pour les bons touristes, ne sait-on jamais, peut-être auriez vous besoin de dire urgemment en italien : « I nostri mari sono inquinati » -nos mers sont polluées.

Bref. Je savais très bien dire « Dov'è.... » (où est...), mais alors, le reste, j'étais complétement perdue.

J'ai fini par trouver mon bonheur dans un magasin que je connais puisqu'il existe dans plusieurs pays, j'ai nommé Sheckler. Sauf que là, nouveau problème. Certainement que mon petit guide de conversation en italien aurait pu m'aider là-dessus.

De quoi avais-je besoin, et qu'est-ce que je ne pus trouver dans ce magasin ?

...Des pinces à linges. C'est bête, hein ? Pourquoi un truc si compliqué après tout ? Cela dit, je n'avais pas trop le choix, parce que vu la Bora, le vent d'ici, mes affaires allaient se retrouver dans le jardin d'à côté (comme cela est arrivé à mes roomates.)

Bref, au bout d'un quart d'heure dans ce é)aàç magasin à chercher ces )àaçi pinces à linge, une employée s'est décidée à venir vers moi et m'a dit quelque chose en italien. Je n'ai absolument rien compris, mais, à mes risques et péril, j'ai répondu un « SI, SI » très convainquant -parce qu'elle avait l'air de m'avoir posé une question (cela dit j'aurais été dans de beaux draps si elle m'avait demandé « Voulez-vous vous faire tatouer ma tête sur l'épaule » - chose qu'en fait on ne m'aurait jamais demandé.)

  • Dimme, m'a t-elle fait, et là j'ai compris que je devais dire quelque chose.

Peut-être avait-elle compris que je cherchais quelque chose sans trouver.

  • Cerco una cosa...una cosa...para...euh, per...(oui parce que quand je parle italien, ce n'est pas vraiment de l'italien. C'est du franco-espagnolo-anglo-italien.)....Bref. Parla inglése ?

J'avoue, j'ai abandonné. Mais avec mes connaissances en cette belle langue, je n'aurais pas pu expliquer ce que je cherchais.

  • Oune litteule.

Pleine d'espoir malgré mon scepticisme (si elle parlait anglais, aurait-elle dit « OUNE » little ?!), je me suis lancée, en faisant de grands geste pour me faire comprendre.

  • OK, so...I'm looking for something...you know, when I wash my things...like that...(j'ai montré ma robe)... I need to...put it outside...to dry it...you know ? But because of the wind...it fliiiiiiiiies away. So (apothéose) I need something to hang them.

Si quelqu'un a compris ce charabia, qu'il me le fasse savoir. C'était désespérant. Et comme la femme ne comprenait pas, j'ai répété, encore et encore, jusqu'à ce que son visage s'éclaire :

  • OOOOOOOH, questo, questo.

Enfin, je les aurais mérité mes pinces à linge, ai-je pensé. Mais elle est revenue avec une bouteille adoucissant.

Conclusion : j'ai payé mes gâteaux, et j'ai acheté mes pinces à linge dans un autre magasin.



Mon kit vaisselle. Au moins, personne ne doute d'où je viens.


2 commentaires:

  1. Rien que de t'imaginer dans de telles situations, j'en éclate de rire. Mais néanmoins, très belle démonstration de tes talents d'anglophone !

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  2. Ohh, j'adore la façon dont tu as raconté ça ! xD
    Et si jamais tu veux de l'aide en italien... Ça va faire ma troisième année et je pense m'en sortir plutôt bien alors n'hésite pas ! \o/

    Ton kit vaisselle est trop bien. XD

    Sur ce je vais continuer la lecture de ton blog super blog !

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