lundi 3 septembre 2012

De retour en charmante compagnie

Quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi le temps s'acharne à passer si vite ?! Je suis arrivée à Duino Dimanche dernier, après trois mois de délicieuses vacances. Départ toujours un peu difficile, mais les sourires de mes désormais amis m'ont bien vite fait retrouver le mien.
Ma chambre est l'une des plus convoitée du collège, si ce n'est la plus convoitée du collège, elle donne directement sur la mer, et d'ailleurs on l'entend très clairement de mon lit. Et elle est grande, grande ! J'ai une compagne de chambre d'Italie, de mon année, et deux première année (ceux qui ne suivent pas, nous sommes en fait 4.)
Donc une du Népal, et une de Belgique. Qui sont géniales, d'ailleurs. D'autant plus que Nelle de Belgique parle français, ce qui est un fait d'un hasard qui se révèle très heureux.
Et la plupart de mes voisines sont des amies proches, ce qui nous fait un étage très sympa, surtout qu'on a presque toutes des réserves relativement remplies de superbes thés venant du monde entier, sans compter les gâteaux de Mari (Japon), ceux de Jolanda (Italie), le chocolat de Shir (Israël)...  Du moins, ça, c'était hier. La prochaine fois, c'est Milena (ma compagne de chambre) et moi qui invitons.

C'est un peu bizarre sans les deuxième année, à plusieurs reprises je suis allée dans certaines chambres où ils étaient l'année dernière, avant de me rendre compte qu'ils n'étaient plus là et que d'autres les avaient remplacés.

En fait, j'étais tellement occupée à aller chercher les première année à l'aéroport, leur montrer le collège et le village, leur expliquer Mensa (la cantine), les emmener à leur chambre, répondre à leurs questions, les aider à s'installer... Sans compter toutes nos obligations en tant que deuxième année, de travail : le mémoire à écrire, postuler pour les universités, s'inscrire à des tests d'anglais pour prouver à ces universités américaines et anglaises que je parle anglais, etc. etc.. Je passe donc ma vie entre la salle de musique et la bibliothèque, ces derniers jours, maintenant que la semaine d'introduction est terminée - bibliothèque où l'adorable Hugo, un des première année français, nous a apporté du chocolat à Sébastien et à moi. 

Je n'aurais jamais pensé à écrire ici finalement, je dois ça à une chauve-souris. Car la dernière fois, alors que je lisais tranquillement mon livre d'italien (enfin, tranquillement.... Plutôt du genre : ''FAUT QUE J'LE FINISSE FAUT QUE J'LE FINISSE VIIIIITE'' vu que je dois le lire pour demain.), un truc non identifié volant est entré dans ma paisible chambre. Il était une heure du matin, et nous n'étions que deux sur quatre dans la chambre, la belge et moi, les deux autres étaient dans la salle commune. Bref, au début, vu que j'étais un peu fatiguée, j'ai cru que c'était un papillon géant - oui, je sais, on peut avoir des pensées bizarres aussi...
 C'est pour ça d'ailleurs que je me suis réfugiée sous ma couette, et c'est pile à ce moment là que Milena est entrée... avant de tout suite refermer la porte en pouffant.
D'accord, merci Milena, tu vas donc me laisser là avec cette bestiole volante. Ma compagne de chambre belge dormait et je n'osais pas esquisser un mouvement, alors j'ai attendu, en agitant les bras dès que L'enquiquineuse de chauve-souris s'approchait un peu trop près. Elle volait sans cesse dans la chambre, en tournant, sans s'arrêter.
Milena a tenté une deuxième fois de rentrer, puis a refermé encore la porte en pouffant, et vous imaginez le ridicule de la situation. Je me suis demandée combien de temps ce cirque allait durer, vu que je ne prévoyais pas de mettre un seul pied hors de mon lit tant que cette chose était à l'intérieur.
Il a duré quatre coups de portes, avant que Milena ne revienne avec Jolanda, notre voisine d'Italie, qui courageuse a avancé dans la chambre d'un pas conquérant.
Pendant une demi-heure, nous avons essayé de la chasser - la chauve-souris, pas Jolanda, en agitant des livres vers le plafond, puis des énormes cartons, puis des vêtements, puis un espèce de filet à vêtements. C'était tellement ridicule que l'on s'est écroulées de rire, sans compter que la première année de Belgique dormait d'un sommeil incroyablement profond. Tout le long, elle ne s'est pas réveillée, alors que nous agitions des cartons parfois au dessus d'elle en suivant la chauve-souris.
Jolanda criait en chuchotant des ''CRETINO CRETINO ma sei cretino !'', tandis que nous échaffaudions mille ruses pour faire sortir la chauve-souris. C'est ainsi qu'à 2 heures du matin, finalement, Jolanda, du filet à vêtements, a sans le vouloir frappé la chauve-souris terriblement fort, et elle est tombée par la fenêtre. Je crois qu'elle est morte, je ne sais pas comment elle aurait pu survivre sinon.

Bref, voilà pour la petite histoire-qui-n'arrive-qu'à-nous (du moins le pense t-on). Je remercie la chauve-souris cela dit pour les fous rires qu'elle nous a permis d'avoir. Puisse-tu reposer en paix.

En tout cas, ce qui est génial dans le fait de revenir, c'est que maintenant, je parle italien et anglais, je sais où je suis, je connais les gens, et suis tout à fait à l'aise. C'est comme revenir à une deuxième maison.

Fin de l'année dernière, devant le légendaire TUTTIDI

Demain, on reprend tous les cours. C'est d'ailleurs pour cette raison que je vais aller finir de lire la pile de dossiers de philosophie que je dois lire pour demain.

Arrivederci !

Marie

1 commentaire:

  1. Merci pour ce beau récit, j'ai imaginé la scène et j'ai moi aussi pouffé de rire en imaginant tous les stratagèmes utilisés pour mettre dehors cette pauvre chauve souris, finalement, elle est partie, mais pas de la manière que l'on imaginait au début de l'histoire....
    Merci encore et à très vite pour la suite de tes aventures

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